Actu à la une - La télévision grecque sacrifiée au nom de l'austérité


Par Rédigé le 13/06/2013 (dernière modification le 18/06/2013)

En Grèce il n'est plus possible de regarder la télévision ou écouter la radio publique. Les diffusions d'ERT ont cessé suite à une mesure d'économie prise par le gouvernement.


A la clôture des programmes, les écrans resteront noirs

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Après l'annonce de sa mesure drastique prise "en raison de la mauvaise gestion", le gouvernement grec a immédiatement appliqué la restriction concernant la fermeture de la télévision publique ERT, qui est composée de trois chaînes.

"La diffusion d'ERT s'arrêtera après la fin des programmes ce soir", a déclaré à la presse Simos Kedikoglou, le porte-parole du gouvernement, en soulignant que ERT constitue "un cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables". "Tout ceci prend fin maintenant", a-t-il ajouté.

Dans ce service public, les grèves s'enchaînaient depuis plusieurs mois, les syndicats s'opposant aux plans de restructuration. Selon le porte-parole, l'ERT pourra rouvrir avec un nombre réduit de salariés, et sous une autre forme. Il a rassuré les quelques 2.700 salariés actuels en promettant à tous une compensation et la possibilité de postuler à nouveau à un emploi dans la nouvelle structure.

Les Grecs sous le choc

Avant que l'émetteur principal, situé sur un point culminant proche d’Athènes ne soit neutralisé par la police, et immédiatement après l'annonce de la fin de la diffusion, les salariés ont invité leurs auditeurs et téléspectateurs à venir sur place pour soutenir leur cause.
"Nous n'allons pas nous laisser faire", ont-ils affirmé en occupant le siège de l'ERT.

Ils ne croient pas avoir l'assurance d'être recyclés dans la nouvelle structure bien plus petite, mentionnée par Simos Kedikoglou. Les salariés continuent de se battre pour exister, en occupant les locaux, et diffusant quelques émissions par internet et grâce aux moyens mis à leur disposition notamment par le Parti communiste. Ils espérent faire pression sur le gouvernement pour qu'il revienne sur sa décision qu'un responsable de syndicat a qualifié d'"action fasciste". Une grève générale a été annoncée pour ce jeudi.





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