Adieu à l'un des derniers truands


Par Colette Dehalle Rédigé le 31/08/2010 (dernière modification le 31/08/2010)

François Marcantoni, certainement une des dernières grandes figures du milieu parisien de l'après-guerre, est décédé à 90 ans au Val-de-Grâce le 17 août. Il a été enterré mardi dernier à Toulon. Quelque quatre cents personnes assistaient à la cérémonie.


Né le 28 mai 1920 à Alzi en Corse, entré comme artificier à l'Arsenal de Toulon, il participe au sabordage de la flotte dans ce port en le 27 novembre 1942. Se soustrayant au STO, Service du travail obligatoire, il prend le maquis. Il recevra d'ailleurs la croix de guerre, la médaille de la Résistance et une pension d'invalidité.
Par la suite, il alterne braquages de banques, attaques, vols divers et enlèvements, le tout entremêlé de séjours plus ou moins longs en prison. En 1968, il avait été soupçonné d'avoir assassiné Stevan Markovic, l'ancien garde du corps d'Alain Delon, ce qui qui avait alors beaucoup agité le monde politique car on avait cru comprendre que de hautes personnalités étaient concernées. Il est incarcéré pendant un an et bénéficie huit ans plus tard d'un non-lieu confirmé par la Cour de cassation.

Quelques mots de son avocat, Me Jean-Louis Pelletier le définissent assez bien "sa mentalité de voyou avec un sens de l'honneur et de la parole donnée".





Autres articles dans la même rubrique ou dossier: