Afrique du Sud: Rendre justice aux victimes de Marikana

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Par J.N.B.L. Rédigé le 31/08/2014 (dernière modification le 30/08/2014)

À l’occasion du deuxième anniversaire des évènements de Marikana, justice n’a toujours pas été rendue aux victimes et les responsables présumés n’ont toujours pas été amenés à rendre des comptes, a déclaré Amnesty International.


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L'organisation estime que la police, en application d’une décision illégale, a utilisé une force létale injustifiée contre les mineurs, faisant 34 morts et plus de 70 blessés. La police, bénéficiant probablement de complicités, a également dissimulé et falsifié des éléments de preuve, et tenté d’induire en erreur la commission judiciaire d’enquête sur les homicides.

Ce bain de sang était prévu par ceux qui ont pris la décision de recourir à la force meurtrière, mais aucune aide médicale n’était disponible et les services d’urgence sont arrivés avec retard sur les lieux, ce qui a contribué à la souffrance des blessés. Fait consternant, la police avait prévu quatre fourgons mortuaires.

La décision de désarmer, par la force si nécessaire, et d’arrêter les mineurs en grève a été prise le 15 août 2012 par le commissaire provincial et approuvée lors d’une réunion extraordinaire du Forum de gestion de la police nationale. Cette décision, qui ne faisait pas suite à une menace vitale, et le déploiement d’unités tactiques équipées d’armes à feu et de balles réelles, notamment de fusils d’assaut R5 à tirs automatiques, n’avaient pas de fondement au regard du droit national et international.

"Deux ans après les événements de Marikana, il faut que tous coopèrent pleinement à l’enquête et que les responsables présumés de ces homicides illégaux, ainsi que ceux qui ont couvert ces crimes, comparaissent en justice", a déclaré Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnesty International.







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