Appel à agir contre la réintoxication du monde


Par Louise Guthauser Rédigé le 05/06/2020 (dernière modification le 25/05/2020)

La crise de coronavirus nous a permis à tous de prendre du recul sur nos modes de vie. Que ce soit sur notre consommation, sur notre impact environnemental ou sur les inégalités sociales cette crise nous permet de nous remettre en question dans de nombreux domaines. Il est temps d’agir et de se servir de ce tournant comme une opportunité de changement.


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La crise du coronavirus que nous traversons nous a permis de nous rendre compte de l’impact de l’activité humaine sur notre environnement et sur la biodiversité dès le début du confinement. En effet, nous avons pu remarquer une baisse de la pollution atmosphérique seulement quelques semaines après le début du confinement par ville. En Chine par exemple, on a remarqué une baisse considérable du taux de NO2 dans l’air. Cette baisse habituellement cause de nombreuses morts de maladies respiratoires faisait ironiquement moins de décès que la Covid-19.

La baisse de la pollution atmosphérique n’est pas le seul indicateur de notre activité néfaste sur l'environnement. Depuis le confinement, les eaux des routes maritimes s’assainissent et les espèces marines occupent ces espaces. Idem pour les zones terrestres, on entend de nouveaux les oiseaux chanter et certaines espèces de mammifères prennent leurs aises dans les lieux non pollués par l’activité humaine.

 

Si la crise de coronavirus nous a permis de réaliser et de témoigner de l’impact de notre activité sur la Terre, nous avons également pu nous rendre compte des défaillance de notre système économique. En 2020, on estime la chute du PIB à 8% dû à la baisse des activités. En effet, les commerces, industries, routes et lieux culturels se sont retrouvés sans vie, ralentissant la croissance de nombreux pays dont la France. Et ce n’est malheureusement pas la première fois que notre système économique est confronté à une crise majeure dû à ses faiblesses. Il est temps de repenser un système basé sur le local et l’indépendance pour plus de durabilité et de responsabilité.

Ce changement, de nombreuses associations, mouvements, personnalités et activités l’ont recommandé au cours de ses dernières années. Les associations comme GreenPeace et mouvements comme Extinction Rebellion demandent un tel changement depuis quelques mois voir quelques années. Pendant la crise du coronavirus, 200 personnalités ont signé une tribune pour un "Non retour à la normal" pour l'après covid, à l’initiative de Juliette Binoche et d’Aurélien Barrau. Le 20 mars, les députés avaient proposé un plan de de transformation écologique et sociale, car d’après Matthieu Orphelin, "Des grandes crises peuvent naître de grandes avancées". Cette intégration au projet de loi d’état d’urgence a cependant été refusé au grand désespoir de ceux qui demandent le changement.

De nombreux collectifs, syndicats, associations et territoires ont donc co-créé la tribune "Appel à agir contre la réintoxication du monde" appelant les activistes militants à agir pour le changement le 17 juin. Accompagné d’illustration d’Alessandro Pignocchi, le texte propose aux citoyens d’établir les lieux les plus toxiques dans le but d’établir des actions, blocages et rassemblements pour empêcher le remise en activité. La crise du coronavirus est un tournant économique et sociétal, les activites souhaitent bien en profiter pour se tourner vers un système durable.





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