Attentats: l'opération Sentinelle revient au front


Par Rédigé le 22/11/2015 (dernière modification le 21/11/2015)

Depuis le vendredi 13 novembre 2015, le monde de la sécurité est en alerte, en Lorraine également. Gendarmerie, police nationale, militaires se donnent corps et âme afin de protéger et rassurer leurs concitoyens.


Opération, planification, surveillance. Depuis ce vendredi 13 novembre, Jean-Louis Paccagnini, gouverneur militaire et officier général de la zone de défense et de sécurité de l'Est n'a de cesse d'être sollicité. Photo (c) Gilles Wirtz

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La France venait de subir l’un des attentats les plus marquants de son histoire le 7 janvier 2015 lorsque le plan Sentinelle fut mis en place pour la première fois. Déclenchée le 12 janvier, rappelle Jean-Louis Paccagnini gouverneur militaire de Metz et officier général de la zone de défense et de sécurité de l’Est, cette opération mobilisait dans un premier temps 10.000 hommes sur une durée de trois jours avant de réduire et de stabiliser dans la durée l’effectif à 7.000. Parmi les défendeurs de l’ordre, 700 militaires étaient originaires des dix régiments régionaux de Lorraine. Aujourd’hui, c’est la même mesure qu’entament ces soldats avec pour cette fois-ci, 1.300 Lorrains.


Tous des victimes potentielles

Protecteurs de la France et de ses citoyens, les militaires français n’ont aucunement l’intention de s’arrêter là. Alors que le groupe État Islamique s’est adapté aux mesures de sécurité prises par le Président de la république afin de les contourner, les soldats proposent d’adopter des actions plus militaires en 2016.

Modifier l’esprit Sentinelle? Non. Il n’est pas question de "changer la philosophie mais les modes d’actions". En effet, le général Paccagnini remet en mémoire que les attentats précédents avaient des cibles spécifiques, Charlie Hebdo accusé de blasphème envers Mahomet et la communauté juive. Depuis vendredi dernier, nous sommes tous "des victimes potentielles". Il s’agit désormais de de se mettre en conformité avec de nouveaux "modes d’actions plus efficaces".

Citoyens engagés

Outre l’unification des citoyens français via les réseaux sociaux, un sentiment de devoir est né dans l’esprit de nombreux jeunes. Les événements ont "suscité des vocations" confie le commandant de la zone de défense de l’Est. Souvenons-nous qu’en ce début d’année, François Hollande souhaitait le recrutement de 11.000 hommes. Si nous sommes actuellement dans une "période difficile à vivre", il semblerait qu’au printemps 2016, le monde militaire reçoive une "bouffée d’oxygène", selon les mots du général.






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