Au Liban, un narcissisme pas comme les autres

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Par Ibrahim I. Chalhoub Rédigé le 22/01/2011 (dernière modification le 22/01/2011)

On parle souvent d’une guerre imminente qui serait provoquée soit préparée par l’autre. C’est sur cet “Autre” que se projettent toutes les malfaisances déniées par un moi de Narcisse en bois de cèdres qui se regarde de part et d’autre du même miroir.


Illustration par notre équipe.
Dans un pays de diversités ou règnent les tensions, aux différences religieuses s’ajoutent les différences interculturelles influencées par un extérieur tellement intériorisé qu’on croit faire le tour du monde en moins d’un jour. Reste à signaler les langues parlées et leur choix entre régions et religions.

C’est à travers l’histoire que s’est développée la “toute puissance” de l'extérieur sur le Liban. Il suffit de remonter dans le temps vers les 300 années d’occupation ottomane et, à partir de ce “point”, schématiser la présence “en chaire” des différentes nations d’outre mer aussi bien que celles de la région. Et voilà les fils, attachés aux poupées de Chine dans le pays des cèdres, que tirent les “Grands Autres” dans une géopolitique narcissique de ping pong où la balle rebondit souvent sur les 10452 m2.

Au pays des cèdres, il n’y a plus de petites différences que seulement au niveau des distances dans ce pays tout petit comme celui du petit prince. Les différences sociales, récemment élargies par le dénivellement économique s’ajoutent au jeu.

Quel privilège ont les expérimentateurs d’avoir un pays ouvert aux essais anthropologiques, sociaux, politiques, aussi bien que psychologiques, sans nécessité de prendre le consentement des participants.

On est face à un pays très connu, récemment en matière de terrorisme à travers les films et livres américains qui se vantent que tel ou tel “Heros” a eu son entrainement à Beyrouth, la capitale de la “Suisse orientale” qui a changé de visage après les années 70.

Une question très simpliste se pose: Pourquoi?
En entendant des passants dans la rue parler à propos de la révolte de ces jours en Tunisie, un des rares modérés du pays leur a demandé: Et si quelqu’un s'immolait au Liban? La réponse très laconique gela tout espoir: Ils peut même en avoir un million. Et se fit le silence.





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