Avis sur le film d'horreur "The Door"


Par Rédigé le 30/07/2016 (dernière modification le 29/07/2016)

Sorti tout début juin 2016, "The Door", réalisé par Johannes Roberts, n'est pas franchement bon, d'autant plus après avoir vu "The Conjuring 2", sorti un mois plus tard.


Une affiche qui rappelle celle de "Shining", un vrai bon film d'horreur. Photo courtoisie (c) The Door

The Door.mp3  (412.86 Ko)

Film indo-britannique se déroulant en Inde, "The Door" nous conte de manière pas très fine le deuil raté d'acteurs pas très fins et les tribulations d'une mère qui a ramené un esprit malveillant en voulant entrer en contact avec son fils décédé. Réalisé par Johannes Roberts, dont aucun film n'a dépassé les 42% sur "Rotten Tomatoes", et produit par Alexandre Aja (également producteur sur "Piranha 3D", "Horns" ou "Pyramide"), le film nous plonge dans l'horreur psychologique d'une mère meurtrie, qui doit affronter un démon qu'elle a elle-même "invoqué", le tout en territoire indien. Pour des protagonistes occidentaux, ce parti pris sous-entend un décalage culturel qui devrait venir appuyer le malaise et l'angoisse. Mais ça ne fonctionne pas vraiment, pour ne pas dire vraiment pas...

En bref, ça ne vole pas très haut, la tension est, à de rares exceptions, quasi-absente et en plus le premier effet numérique censé être effrayant est plutôt mauvais. Pour un film soi-disant d’horreur, se présenter avec, au bout de cinq minutes une image aussi ridicule (et inutile en plus !), c’est un peu comme si le premier niveau d’un jeu était buggué ou que la première piste d’un album comportait une fausse note! Un peu d’effort! À croire que même l’équipe du film n'y croyait pas.

Le décalage culturel, quant à lui, est un élément intéressant qui pourrait différencier "The Door" des autres productions du même acabit. Il ne le fait pas. Trop souvent, les Indiens, au même titre que leur culture, servent de décor et d’argument aux personnages occidentaux, à qui il arrive de vraies péripéties. Besoin d’un mort qui tourne la tête, de bons samaritains qui, pensant rendre service, empêchent l’héroïne de sauver son fils et déclenchent tout ce calvaire qu’est le film, un vieux sage mystique qui s’oppose au "mal" mais meurt comme bon nombre de minorités ethniques dans les productions américaines? La maladresse avec laquelle sont traités ses personnages frôle parfois l’irrespect. Dommage...







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