BELFORT : "Les banques se comportent comme si elle niaient la crise économique"


Par Gilles Carvoyeur Rédigé le 07/12/2009 (dernière modification le 07/12/2009)

Ambulancier, 53 ans, Daniel Courvoisier est installé à Belfort depuis 1996. A ses yeux, sa banque s'est comportée comme si elle niait la crise économique internationale qui frappe notre pays. Témoignage.


Pour solder ma dette à la banque, j'ai dû vendre une maison

"Je possède trois sociétés et 21 véhicules et emploie 27 salariés. Mon chiffre d'affaire annuel tournait autour de un million d'euros. Client de la Banque Populaire, mes comptes bancaires étaient à découvert. J'ai négocié un plan d'apurement de ma dette, car je n'avais plus droit à un découvert autorisé. Résultat : impossible de faire des chèques pour payer mes fournisseurs! Deux chèques avaient été rejeté par la banque. Sachez qu'en trois ans, j'ai réglé 30000 Euros de frais bancaires, l'équivalent d'une année de salaire d'un cadre moyen ! Dans ces moments-là, on paye les fournisseurs quand on peut et les charges sociales avec du retard puisque la banque se sert en premier. Résultat : on prend 10% de pénalités sur les charges."

"J'ai essayé de négocier en prenant contact directement avec le médiateur de la banque. Mais je n'ai jamais réussi à le voir seul puisque le directeur et son adjoint de l'agence de Valdoie étaient présents. Autant dire que ce rendez-vous était voué à l'échec dès le départ car la banque vous met en situation d'infériorité dans ce genre de rencontre. Évidemment, ce rendez-vous n'a rien donné comme on pouvait le prévoir ! Pour solder ma dette à la banque, j'ai dû vendre une maison ce qui m'a permis de renflouer également ma trésorerie d'entreprise. Pour en finir avec tous ces ennuis, j'ai préféré déposer le bilan de deux de mes sociétés tandis que la troisième est en cours de restructuration.
En conclusion, je n'ai reçu aucune aide de la Banque Populaire pour passer ce mauvais cap, compte tenu de la situation économique qui s'est considérablement dégradée ces derniers mois comme tout le monde le sait."


"L'intervention du médiateur n'a servi à rien.
Notre région n'a pas été épargnée par la crise économique, loin de là !
Mais la Banque Populaire se comporte comme si elle niait la crise économique internationale qui frappe notre pays.

Conclusion : je vais vendre ma dernière société encore en activité, et fermer tous mes comptes à la Banque Populaire. Mais je n'ai pas l'habitude de baisser les bras, je sais que je m'en sortirais, et tout seul s'il le faut ! "





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