COURRIER DES LECTEURS - La Préfète

Vos articles dans votre Podcast Journal


Par Bernard Monnier Rédigé le 19/11/2010 (dernière modification le 20/11/2010)

C’est dans un de ces obscurs lieux parisiens que le hasard, encore lui, va me faire croiser une Préfète.


L’image d’un Préfet est le reflet de l’image du système.

Dans la réalité, ce n’est qu’une demi-Préfète. C’est son mari aujourd’hui décédé qui était Préfet. On imagine que dans le sillage de son mari, la dame a rendu quelques services et que pour cette raison le Ministère de l’intérieur lui a donné le titre de Préfet ainsi que la retraite qui va avec.

Au Ministère de l’intérieur, on est très famille. On se serre les coudes et surtout, on se sert en premier. Les autres se débrouilleront avec ce qui reste dans la caisse. S’il en reste.
Tout cela pour dire que lorsque l’on s’active dans cette administration, on a peut être des problèmes. Mais, ce ne sont jamais des problèmes d’argent.

La parenthèse refermée, le genre d’établissements dans lequel j’ai croisé la Préfète est géré par des individus dont les principes se limitent à l’argent à tout prix. (On est bien protégé.) Dans ces établissements il peut se passer les choses que j’ai déjà témoignées par ailleurs.
Y rencontrer une Préfète n’a rien d’exceptionnel. De sources recoupées, on y croise aussi un procureur de la République, peut être plusieurs. (Que des gens biens.)

Oui, mais ce n’est qu’une demi-Préfète. Un vrai pêcheur à la ligne aurait dit : « Bof ! Elle est bien trop petite. Juste bonne à rejeter à l’eau. »

N’étant pas un pêcheur à la ligne, j’ai saisi l’occasion qui m’était donnée pour savoir ce qu’un Préfet pouvait avoir dans la tête. (Un Préfet est la plus haute autorité que l’on puisse encore atteindre juridiquement. Même s’il ne faut pas rêver.)


J’ai cherché ... Je n’ai rien trouvé.
Je n’ai trouvé qu’une bourgeoise ordinaire imbue de sa personne, dont le niveau de connaissance réel est celui d’un modeste quidam. Bref ! Quelqu’un de très accessible pour être poli.

Madame la Préfète est madame tout le monde. Elle n’existe que par son image. Au détail près que si madame tout le monde doit justifier de la compétence de son image, en revanche la Préfète ne dispose que d’un seul moyen : « Celui d’astiquer son étoile ».


L’image d’un Préfet est le reflet de l’image du système.
Dans le cadre de son activité, le Préfet doit s’employer à donner une parfaite image à la société.
En clair, d’un coté on s’attache à organiser de belles réceptions. De l’autre, on ignore les problèmes. Le système doit avoir la meilleure image possible. Le reste, on s’en fout.

Le Préfet est le patron des policiers. Il est aussi l’autorité qui est supposée intervenir au mieux dans les affaires publiques et privées.
Naturellement, un bon nombre de situations graves remontent aux oreilles des Préfets.


Ragots et parano
Les problèmes ignorés du public ne sont pas des problèmes. (On peut compter sur les journalistes pour se taire.)
Pour se débarrasser de ses prérogatives, le Préfet dispose de deux mots : « Ragots et parano ». Que les victimes se démerdent seules ! On comprend mieux les affaires. Celle de « La niche à chien de Vitry sur Seine » ainsi que beaucoup d’autres ignorées du public.

Naturellement, je me suis bien gardé d’aborder cette affaire qui m’est personnelle avec la Préfète. Pour ces gens là, seule la réussite les intéresse. Il est impératif que tout aille au mieux. Si non, ils vous tournent le dos.
À l’instar des politiques, on s’aperçoit très vite que leur pouvoir est beaucoup plus limité qu’on ne le croit. Ils n’ont pratiquement aucune marge de manœuvre. (Sauf pour faire des saloperies.) Comme les politiques, Ils sont eux-mêmes aux ordres. Mais, aux ordres de qui ?

Bref ! Un préfet est incapable de régler un problème matériel. Mais, il est autorisé à les créer. Les Préfets sont aux ordres d’un pouvoir qui vit de la misère qu’il produit et qui gagne à pourrir la vie du plus grand nombre.

Pour en revenir à la Préfète, si vous la bousculé un petit peu, elle vous clamera qu’elle a des principes. Elle ne peut pas mentir et l’hypocrisie lui est insupportable. On a l’impression d’entendre parler Danièle Mitterrand. Ces deux là ont dû passer par les mêmes écoles. Elles ont des heures (plutôt des années) chez les curés.


Le système est parfait.
La société est parfaite. Mais, naturellement on ne peut l’empêcher. Il existe toujours des perturbateurs pour ternir la belle image de cette société parfaite.
Heureusement, le système a tout prévu. Il y a la Justice. C’est la justice qui se charge en premier lieu d’écraser les « limaces » qui grignotent la belle image du système.

En deuxième lieu, le Préfet fait appel à la médecine. Les médecins savent tout faire. Si si, ils ont fait des études. Ils savent solutionner tous les problèmes matériels qui ruinent l’existence des personnes. De plus, la sécu assure le financement.


Pour conclure avec le monde des Préfets.
Si la Préfète ne supporte pas les « ragots » des autres, en revanche, les ragots sur les limaces, elle n’est pas la dernière à les colporter. Cela frise la diffamation.

Je me félicite de n’avoir pas donné mon vrai nom à la Préfète.



DANS L’OMBRE, LA MAIN DU PRÉFET
http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2006/09/22/la-main-du-prefet-1ere-partie.html






Autres articles dans la même rubrique ou dossier: