Ce que les petites fleurs des champs révèlent...


Par Rédigé le 20/02/2016 (dernière modification le 20/02/2016)

Au sein des herbes folles, et avec le printemps, certaines plantes vont croître et renseigner le jardinier sur les caractéristiques du sol sur lequel elles se développent. Qui sont-elles et que nous apprennent-elles?


Dis moi qui tu es et je te dirai où tu vis...

Coquelicots. Photo libre de droits

Plantes bio-indicatrices.mp3  (993.47 Ko)

La richesse du sol en azote, le niveau de compactage de la terre, son degré d'hygrométrie, le pH du sol sont autant de paramètres qui peuvent être déduits de la présence ou non d'une ou plusieurs plantes indicatrices. Ces plantes doivent être en nombre suffisant (5 à 10 pieds/m²) pour être significatives d'un déséquilibre.

L'ortie, la grande et la piquante font partie des espèces qui témoignent d'un fort taux d'azote dans le sol. Tandis que la présence de la carotte sauvage révèle un taux insuffisant. Il est plus aisé de corriger un manque qu'un excès en y intégrant des plantes productrices d'azote comme la luzerne, le trèfle. Celles-ci seront semées entre les périodes de culture et seront enfouis à maturité. Pour corriger un surplus d'azote, il faudra implanter des légumes qui consomment ces surplus, des légumes dits "exigeants" comme les légumes feuilles: les crucifères, salades, poireaux.
Le pissenlit, dont la fleur se disperse aux quatre vents suggère un sol compact. Tandis que la bruyère indique un sol sableux. Les sols sableux sont en général assez pauvres car ils ne retiennent pas les nutriments. En enrichissant la terre avec du compost, elle sera idéale pour le développement des légumes racines: carottes, pommes de terre, asperge, crosnes.

Le pH du sol peut être deviné grâce à la présence de certaines plantes et par leur couleur. La petite oseille de couleur rose sera présente quand le pH sera acide. Alors que la sauge des prés de teinte bleue se développera en sol basique. L'hortensia lui changera de couleur en fonction du pH, ce qui explique pourquoi il n'a pas la même couleur en fonction des régions.
Et parfois dans une même famille de plantes, certaines s'épanouissent dans des conditions d'humidité parfaitement opposées. Chez les Renonculacées, l'adonis d'été aime la sécheresse quand la renoncule rampante ou "bouton d'or", apprécie d'avoir le pied humide.

Le coquelicot, plante indigène, qui poussait jadis dans les champs est en voie de disparition. Cette fleur ne supporte pas la pollution, et donc on ne la retrouvera que dans des parcelles protégées des nuisances chimiques.






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