Chanson à la une - Sans la nommer, par Georges Moustaki


Par Rédigé le 25/05/2013 (dernière modification le 25/05/2013)

Ce titre écrit en 1969 est enregistré seulement en 1974 sur l'album "Les amis de Georges". Il est signé paroles et musique du vrai nom de l'artiste, Joseph Mustacchi, qui en ce 23 mai 2013 vient de rejoindre au paradis d'autres étoiles.


Sans la nommer. Paroles et musique: Joseph Mustacchi. Interprète: Georges Moustaki. (1974)

Georges_Moustaki.mp3  (1.25 Mo)

"Sans la nommer" qu'il nomme "révolution permanente" semble bien-être le fil conducteur de toute l’œuvre de Georges Moustaki. L'artiste qui a tant écrit pour ses pairs, aurait-il eu cette carrière de chanteur sans être encouragé par un certain Georges Brassens, son maître et mentor, et poussé par un Serge Reggiani qui refusait certaines de ses chansons, le convaincant qu'elles seraient mieux chantées par lui?

Le parcours du chanteur est largement rappelé dans l'hommage de ces derniers jours. On peut aussi préciser que Georges Moustaki, très tôt passionné par la littérature avec un père libraire, laisse quelques ouvrages comme par exemple "La sagesse du faiseur de chanson" aux éditions Jean-Claude Béhar (février 2011), "Petit abécédaire amoureux de la chanson" (d'Adamo à Zazie) aux éditions Archipel (novembre 2012), "Éphémère éternité" aux éditions Le Cherche Midi (mars 2013).

La disparition de l'auteur compositeur-interprète, né en 1934 à Alexandrie en Égypte et naturalisé français, est soulignée par le monde culturel par ces mots: "un grand poète", "un amoureux de la langue française", "un artiste immense"... Dans le cœur du public il restera cette voix qui susurrait plus qu'elle ne chantait, collée à l'image d'un sage porteur d'humanité telle le début de cette chanson de 1973 de son album éponyme "Déclaration":
Je déclare l'état de bonheur permanent
Et le droit de chacun à tous les privilèges
Je dis que la souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc


Les obsèques de Georges Moustaki auront lieu ce lundi 27 mai 2013 à 15h au cimetière du Père Lachaise à Paris (75).

Écoutez: Le métèque


Je voudrais, sans la nommer
Vous parler d'elle
Comme d'une bien-aimée
D'une infidèle
Une fille bien vivante
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent
Sous le soleil

C'est elle que l'on matraque
Que l'on poursuit que l'on traque
C'est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C'est elle qu'on emprisonne
Qu'on trahit qu'on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout

Je voudrais, sans la nommer
Lui rendre hommage
Jolie fleur du mois de mai
Ou fruit sauvage
Une plante bien plantée
Sur ses deux jambes
Et qui trame en liberté
Ou bon lui semble

C'est elle que l'on matraque
Que l'on poursuit que l'on traque
C'est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C'est elle qu'on emprisonne
Qu'on trahit qu'on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout

Je voudrais, sans la nommer
Vous parler d'elle
Bien-aimée ou mal aimée
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente
On l'appelle
Révolution Permanente

C'est elle que l'on matraque
Que l'on poursuit que l'on traque
C'est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C'est elle qu'on emprisonne
Qu'on trahit qu'on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout



Les paroles des chansons sont la propriété de leurs auteurs. Leur commercialisation est interdite.

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