Chine: cas de torture et d’aveux forcés

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Par J.N.B.L. Rédigé le 23/11/2015 (dernière modification le 22/11/2015)

Le système pénal chinois s’appuie encore fortement sur les "aveux" arrachés sous la torture et par le biais d’autres formes de mauvais traitements, tandis que les avocats qui persistent à dénoncer les abus sont souvent menacés, harcelés, voire incarcérés et torturés eux-mêmes, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public jeudi 12 novembre 2015.


Chine cas de torture  (215.23 Ko)

Ce rapport, intitulé "No End in Sight", explique que des réformes pénales présentées par le gouvernement chinois comme des avancées pour les droits humains ont en réalité peu fait pour changer la pratique tenace consistant à extorquer des "aveux" par la force. Les tentatives d’avocats de la défense de dénoncer des cas de torture ou d'enquêter sur ceux-ci continuent à être systématiquement contrecarrées par la police, le parquet et les tribunaux.

Des juristes ont expliqué à Amnesty International que l’obtention d’"aveux" au moyen d’actes de torture reste une pratique courante en détention provisoire, en particulier dans les affaires ayant une dimension politique, telles que celles impliquant des dissidents, des membres de minorités ethniques ou des personnes prenant part à des activités religieuses.

"Dans un système où même les avocats peuvent finir par subir la torture aux mains de la police, que peuvent espérer les accusés ordinaires?", a déclaré Patrick Poon, spécialiste de la Chine à Amnesty International.






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