Chirurgie esthétique: instrument de l’ego, ascenseur social ou réel remède psychologique? - 5


Par Rédigé le 05/06/2014 (dernière modification le 26/06/2014)

Le sociologue Yannick Le Hénaff, enseignant-chercheur à l’Université de Rouen, qui a réalisé sa thèse de fin d’étude sur la place de la chirurgie esthétique, confie que les mentalités ont changé.


Partie V: Une nouvelle perception de son physique

Le regard sur la chirurgie esthétique a changé. Photo (c) Ambro

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"Dans nos sociétés occidentales, il y a une prise de conscience que le physique n’est plus une fatalité. On a accepté l’idée que l’on puisse le transformer et qu’il nous représente. La chirurgie est devenue une étape de transformation comme une autre, seulement un peu plus violente."

Pour autant, il met en lumière la dichotomie que représente la chirurgie esthétique: "un moyen d’individualiser son physique tout en le faisant rentrer dans une norme sociale". Se faire opérer pour se faire accepter socialement?

Alors que la laideur ou la vieillesse sont jugées par la société, le recours à la médecine esthétique, lui, ne l’est plus: Isabelle a attendu quinze ans pour se faire opérer d’un menton proéminent qui l’empêchait de vivre et la peinait au quotidien: "J’ai eu peur du jugement des autres, mais j’ai sauté le pas récemment, car maintenant, tout le monde se fait opérer".





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