Christiane Taubira: des missions et déceptions


Par Rédigé le 28/01/2016 (dernière modification le 28/01/2016)

Si la possibilité du départ de Christiane Taubira du gouvernement français était envisagée depuis plusieurs semaines, la ministre de la Justice a mis un point final à ce débat ce mercredi 27 janvier en remettant sa démission à François Hollande.


Christiane Taubira a quitté son poste de garde des Sceaux et de ministre de la Justice ce mercredi 27 janvier 2016. Illustration (c) Christian Larivière

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Membre du gouvernement socialiste depuis le début du quinquennat de François Hollande, Christiane Taubira a suscité de vifs débats, tant sur le fond que sur la forme. Femme, de couleur et possédant un franc-parler unique, étaient autant d’arguments suffisants pour nourrir ses détracteurs présents sur les réseaux sociaux et dans les médias identitaires. Sans formation en droit mais pourvue d’une ténacité et d’un esprit remarquable, Christiane Taubira a défendu pendant trois ans et demi ses projets.
Elle s’est notamment démarquée en défendant avec succès le mariage pour tous, devenue la réforme sociale majeure du quinquennat de François Hollande. On retient également la suppression des peines planchers instaurées pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy ainsi que la réforme pénale, introduisant principalement une nouvelle peine "hors les murs", pour les délits passibles d'une peine d'emprisonnement inférieure ou égale à cinq ans.
Néanmoins, la désormais ex-ministre n’a pas mené à terme toutes les réformes prévues dans son plan initial présenté en 2012. Parmi ses projets inachevés, on se souvient de la réforme de la justice des mineurs, du projet de loi organique sur l’indépendance et l’impartialité des magistrats et sur l’ouverture de la magistrature sur la société et du projet de loi ordinaire portant application des mesures relatives à la justice du XXIe siècle.
Ce mercredi 27 janvier 2016, l’ancienne député de Guyane quitte le ministère de la Justice et s’explique par un tweet sobre "Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit". Quelques heures à peine après l’annonce de sa démission, le nouveau garde des Sceaux et ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, est affiché sur le site du Gouvernement.






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