Commémoration: Le débarquement et la bataille de Normandie


Par Podcast Journal Rédigé le 04/06/2009 (dernière modification le 04/06/2009)

Initialement fixé au 5 juin, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques. Le débarquement allié, connu sous le nom de Jour J (en anglais, D-Day), représente les premières heures de cette opération.


Le 6 juin 1944, 1 213 bateaux de guerre, 736 navires de soutien, 864 cargos et 4 126 engins et péniches débarquent 20 000 véhicules et 156 000 hommes sur les plages de Normandie. Les opérations de débarquement, elles, se poursuivront pendant encore plusieurs semaines. Les plages choisies, protégées par les fortifications du mur de l'Atlantique, sont regroupées en 5 zones entre Saint-Martin-de-Varreville, dans le Cotentin, à l'ouest et Ouistreham sur l'embouchure de l'Orne à l'est: Utah Beach et Omaha Beach (Américains), Gold Beach et Sword Beach (Brittaniques) ainsi que Juno Beach (Canadiens).

Pour commémorer le 65e anniversaire de cet évènement historique, les cérémonies réuniront en France, sur invitation du Président français Nicolas Sarkozy, le Président américain Barack Obama, le Prince de Galles et le Premier ministre canadien Stephen Harper.

La bataille de Normandie

La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen. Elle se déroule entre juin et août 1944 en Normandie, et permet aux forces alliées d’ouvrir un nouveau front en Europe, face aux troupes allemandes. Elle débute le 6 juin 1944 - appelé Jour J - par le débarquement et le parachutage des premières troupes alliées sur et aux abords des plages de l'ouest du Calvados et de l'est du Cotentin pour finir entre le 19 (premières unités alliées traversant la Seine) et le 21 août (fermeture de la poche de Falaise), ouvrant la voie à la Libération de Paris le 25 août. Certains historiens considèrent que la bataille de Normandie s'achève le 12 septembre avec la libération du Havre.

Cette bataille reste la plus grande opération logistique de débarquement, trois millions de soldats principalement américains, britanniques, canadiens mais aussi d'autres forces alliées (Armée française, troupes polonaises, belges, tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes) traversant la Manche pour débarquer en Normandie le jour J et les semaines suivantes.

Si le débarquement le jour J est partiellement réussi, les suites de l'opération se révèlent beaucoup plus difficiles et plus longues que prévues avec des combats acharnés en Normandie, connus sous le nom de bataille de Normandie.

Conséquences

Le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps allemand en Normandie, qualifia la bataille d'"immense bain de sang".

Aux pertes durant les combats, il faut encore ajouter les 1 800 prisonniers de guerre qui ont péri lors des opérations de déminage des plages.

La Normandie a été la région française, avec l'Alsace, la plus durement éprouvée par la Seconde Guerre mondiale. Caen, Saint-Lô, Le Havre, sont des champs de ruines[6]. De nombreux villages ont été rasés. L'âpreté et la durée des combats, l'utilisation massive des bombardements aériens par les Alliés pour déloger les troupes allemandes de leurs positions retranchées et couper les voies de communication vont faire plus de 50 000 victimes civiles normandes, dont 20 000 dans le Calvados, 9 890 en Seine-Maritime, 14 800 dans la Manche, 4 200 dans l'Orne et un peu moins de 3 000 dans l'Eure[7]. Des centaines de milliers de sans-abri ne seront pas relogés avant plusieurs années et la majorité des infrastructures est détruite. Henri Amouroux dans son œuvre La grande histoire des français sous l'occupation, apporte sa vision sur les séquelles de la bataille de Normandie :

"Pour beaucoup de Français, aujourd'hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2e D.B. ou dans ceux de l'armée de De Lattre. Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu'ils n'étaient pas pris entre deux feux, n'occupent qu'une modeste place dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances ont été effacées par les joies de la Libération et par les horreurs des camps. Et l'image de la grasse, de la riante Normandie, l'a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée."

Si le cinquantième anniversaire de la bataille de Normandie (1994) avait été l'occasion de rappeler la dureté des combats et les pertes militaires des deux côtés, le soixantième anniversaire (2004) a aussi permis d'évoquer la souffrance des populations civiles, passée sous silence ces dernières décennies, et de donner une image moins héroïque des armées alliées. Ainsi, des études récentes d'historiens ont montré que certains soldats américains se livrèrent à des exactions. Comme toute armée en campagne, il y eut des pillages et des viols, qui sont cependant le fait d'individus isolés, et qui n'ont été ni organisés, ni encouragés par le commandement, lequel a d'ailleurs jugé sévèrement ceux portés à sa connaissance (plusieurs condamnations à mort de soldats prononcées par les tribunaux militaires alliés). La longue et éprouvante bataille dans le bocage provoqua également des troubles de stress post-traumatique et refus de combattre chez des conscrits américains dont c'était, pour la majorité d'entre eux, le baptême du feu. La réalité fut donc assez éloignée de l'image des jeunes hommes idéalistes (ou pragmatiques, selon les cas) luttant pour la démocratie véhiculée par les productions cinématographiques américaines d'après-guerre.
Source: wikipedia





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