Courrier des lecteurs - Drôle de fin de règne!


Par Ange Philippe Mattei Rédigé le 01/03/2013 (dernière modification le 01/03/2013)

Jeudi 28 février 2013 à 20 heures, Benoît XVI a mis un terme à son pontificat.


Illustration proposée par l'auteur
Tout a été dit de la grandeur, de l'humilité et de la modernité de cette annonce. Mais ce geste ne règle rien des défis qui attendent le prochain pape. Au contraire, il les souligne d'une lumière vive, pour ne pas dire crue.
Benoît XVI a redit, mercredi, qu'il avait pris sa décision "pour le bien de l’Église".
Or si elle reste, avec 1,2 milliard de pratiquants, la première religion de la planète, l’Église catholique, à bien des égards, est mal-en-point.

Tout d'abord son successeur, désigné par le conclave réuni à partir de la mi-mars, devra surmonter les rivalités et divisions qui traversent et affaiblissent le gouvernement de l’Église.
C'est le cœur même du système, la curie, qui devra d'abord être réorganisé et modernisé si l’Église catholique ne veut pas voir son image et sa crédibilité – abîmées par d'incessantes rumeurs de scandales – plus profondément encore mises à mal.

Au-delà de l'assainissement des finances vaticanes opaques

A la suite de tant de scandales Vatileaks et pédophilies (prêtres pédophiles aux États-Unis);
Sans compter les errements d’une église face à certaines maladies sexuellement transmissibles comme le sida;
Une excommunication (de la gamine de neuf ans violée par son beau-père), levée plus tard par la Conférence des Évêques du Brésil;
Un demi-siècle après Vatican II, l’Église est ouverte à nombre d'évolutions. Mais pas à celles-ci touchent à la famille et/ou la sexualité.
Mariage gay! Un sacro-saint problème...

Religion

Le 12 septembre 2006, Benoît XVI, a assimilé maladroitement l'islam à la violence, a cassé l'image d'ouverture que certains voulaient voir en lui. Mais Josef Ratzinger, ne fut qu’un catholique de la vieille Europe, désarticulé par les bouleversements du monde: sécularisation, pluralisme religieux, nouvelles quêtes spirituelles.

Bref un grand constat d’échec, qui a usé son style; le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements, aura eu foi de sa vigueur.

Vale sanctitas vestra Emeritus Benoit XVI





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