Cuba: harcèlement et agression de militants et de journalistes

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Par J.N.B.L. Rédigé le 30/03/2012 (dernière modification le 30/03/2012)

Les cas de harcèlement et de détention de dissidents politiques, de défenseurs des droits humains, de journalistes et de blogueurs se multiplient à Cuba depuis 24 mois, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport.


Intitulé "Cuba: Routine repression: Political short-term detentions and harassment in Cuba", ce rapport met au jour les nouvelles stratégies des autorités cubaines pour punir les opposants présumés au régime.

Selon la Commission cubaine des droits humains et de la réconciliation nationale, 2.784 cas de violations des droits humains, essentiellement des incarcérations de courte durée de dissidents, ont eu lieu entre les mois de janvier et septembre 2011 – c'est 710 de plus que sur l'ensemble de l'année 2010. Depuis mars 2011, plus de 65 journalistes indépendants ont été arrêtés, souvent à plusieurs reprises.
a changé de stratégie
"Le régime mais la répression est plus forte que jamais à Cuba. Après la libération massive de prisonniers d'opinion en 2011, nous avons vu les pouvoirs publics affûter leur stratégie, laquelle vise désormais à faire taire la dissidence en harcelant les militants et les journalistes au moyen d'incarcérations de courte durée et d'actes publics de répudiation", a expliqué Gerardo Ducos, spécialiste du pays à Amnesty International.

Cuba ne tolère aucune critique à l'égard de sa politique en dehors des mécanismes officiels mis en place sous le contrôle du gouvernement. Les opposants au régime sont poursuivis pour "troubles à l'ordre public", "outrage", "manque de respect", "dangerosité" et "agression". Aucune organisation politique ou de défense des droits humains ne peut y obtenir de statut légal. Les défenseurs des droits humains ou les journalistes indépendants arrêtés sont généralement placés en détention dans des postes de police ou des centres de détention pour des périodes allant de quelques heures à plusieurs jours, pendant lesquelles ils sont soumis fréquemment à des interrogatoires, des manœuvres d'intimidation et des menaces; parfois, ils sont frappés. Dans de nombreux cas, les autorités n'informent pas les familles des motifs ou du lieu de détention de leurs proches.

Cuba.mp3  (389.51 Ko)






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