Dans les salles du cinéma


Par Ibrahim Chalhoub Rédigé le 08/05/2012 (dernière modification le 07/05/2012)

Le film libanais "Tannoura Maxi" (Talons d’amour et de guerre) de Joe Bou Eid a récemment été lancé dans les différentes salles de cinéma partout AU Liban. Le Podcast Journal vous apporte un aperçu aussi objectif que possible sur ce qu’on a vu et entendu durant l’avant-première, avec un diaporama de photos des stars du cinéma et de la télévision à la fin de l’article.


Une autre façon de voir! Photo (C) Ibrahim Chalhoub

Podcast_Tannoura_Maxi.mp3  (285.32 Ko)

Quatre cent vingt invités ont rempli la salle du Cinemacity à Beyrouth le mercredi 2 mai 2012. Ils sont venus voir le premier film de Joe Bou Eid "Talons d’amour et de guerre" un jour avant son lancement. Sur le tapis rouge, la mère de Joe et les comédiens ont posé pour les photos. Oui, la maman! La dame était au centre de l’évènement car l’histoire du film tourne autour d’elle dans sa relation avec le jeune homme qui a laissé le monde du clergé pour continuer sa vie avec elle et engendrer le directeur du film. Mr. Bou Eid, le père, était aussi présent mais il a préféré rester loin des flashs des appareils photo, fumant sa cigarette et socialisant avec ceux qui le connaissent.

Quand les lumières furent éteintes, le jeune réalisateur a remercié les spectateurs et les a préparé au déroulement du film puis ce fut le silence total dans la salle pendant presque une heure et demi. Le premier instant était captivant: la photo, les couleurs, la musique, et encore le silence qui jouait un rôle essentiel de dedans aussi bien que de dehors. Les visages incapables de parler subissaient, à plusieurs reprises, les commentaires du narrateur qui tenaient sur leurs caractères et comportements. Ces visages et le rapprochement de la caméra en gros plans nous rappellent un genre de films espagnols en noir et blanc dans lesquels la danse flamenco régissait la plupart du temps. En parlant du temps, il nous a paru, presqu'à la soixante dix neuvième minutes, que certains spectateurs ont commencé à sentir que c’était le meilleur moment d’annoncer la fin. Peut-être certaines scènes devaient être un peu raccourcies.

D’autre part, et dans son approche pleine de vie qui nous rappelle l’importance du cinéma, le film fait un zoom sur une scène imaginaire dans laquelle les désirs de la femme se personnifient en danseurs, hommes et femmes, de flamenco. La guerre incessante entre les différentes pulsions, le moi et le ça, la souffrance et le plaisir, accompagne l’histoire de la guerre libanaise durant les années quatre vingt qui forme l’environnement général du scénario.
Il faut noter que le film est en arabe, utilisant le dialecte libanais avec des sous-titres en anglais.

Ne se réclamant pas expert dans la critique du septième art, on pourrait dire que c’est un nouveau genre de film libanais qui a des points forts et d’autres qui sont faibles. Reste à vous d’y apporter vos commentaires!

Musique "Jazz Club" par Kriss





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