Dobrynya, Philae, YenYen... histoire des animaux offerts à la France


Par Rédigé le 24/12/2015 (dernière modification le 22/12/2015)

Depuis l'assaut du RAID le mercredi 18 novembre 2015, l'actualité revient souvent sur la mort de Diesel et sur son futur successeur, Dobrynya offert par la Russie. La tradition d'offrir des animaux en cadeau aux présidents, très en vogue dans les années '60, s'est estompée malgré quelques exceptions.


Abada, le rhinocéros de Philippe II gravé par Philippe Galle. Image du domaine public.

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Le 7 décembre 2015, Dobrynya, berger allemand de 3 mois est offert à la France par la Russie pour remplacer Diesel, mort dans l'assaut de Saint-Denis. Le chiot était l'un des plus prometteurs de sa promotion et rejoindra la formation française des chiens d'élites. En Russie, ces chiens sont respectés par la population et ce cadeau est pour eux d'une grande valeur. Dobrynya n'est pas le premier chien offert à la France. En décembre 2014, la Fédération des anciens combattants français de Montréal avait offert un labrador, Philae, à François Hollande. Ce présent devient progressivement une habitude, Sarkozy et Chirac ayant également reçu des labradors (Maskou et Estrie) de la part de la faculté de médecine vétérinaire de la même ville.

Dans la tradition, on offrait plutôt souvent des animaux sauvages. En 1827, le roi Charles X avait reçu une girafe par le vice-roi d’Égypte. Durant la IVe et le début de la Ve République, ce type de cadeau entre dans l'usage, notamment de la part des chefs africains. Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing ce sont vu couverts de tigres, éléphants, onyx, lions et autres espèces rares. Ceux qui ont survécu au voyage ont été accueillis au zoo de Vincennes. La Chine a beaucoup utilisé cette politique sous Mao, offrant des pandas géants, trésor national chinois, à ses pays amis. Le dernier panda reçu par la France est mort en 2000. Aujourd'hui, la diplomatie du panda s'est transformée en un système de prêt aux zoos. Dans les années '80, les cadeaux animaliers disparaissent suite à l'action des ONG de protection de la faune et à la ratification par la France de la convention de Washington (texte régissant le commerce d'espèces menacées d'extinction).

Ce type de présent fait maintenant partie d'un époque révolue mais certains pays pratiquent encore cette politique. En 2012, lors de sa visite officielle en Algérie, François Hollande a reçu deux chevaux de race. De même, en 2013, le Mali offrit au président un chameau en remerciement de son intervention militaire. Selon la rumeur, l'animal confié à une famille malienne aurait fini en tajine. Pour mettre fin à cet incident diplomatique, le Mali a promis d'en offrir un plus beau et plus grand.







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