Dons d'organes: et vous, êtes-vous donneur ?


Par Rédigé le 22/06/2019 (dernière modification le 20/06/2019)

Le 22 juin aura lieu la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Une occasion de s’informer mais aussi d’aborder le sujet avec ses proches.


Que dit la loi ?

Le 22 juin, parlons du don d'organes ! Illustration (c) Guillaume Guedre.
En France, le don d’organes et de tissus est encadré par trois principes fondamentaux. Tout d’abord, celui de la gratuité du don : il s’agit d’un acte de générosité et de solidarité. Ensuite, celui de l’anonymat afin d’éviter toute pression entre la famille du donneur et le receveur. Enfin, celui du consentement présumé pour le don d’organes et de tissus après la mort. Celui-ci a été instauré en 1976 par la loi Caillavet : toute personne est considérée comme consentante au don d’organes et de tissus après sa mort dès lors qu’elle n’a pas fait connaître de son vivant son refus d’un tel prélèvement". La loi de modernisation de notre système de santé de 2016 a depuis renforcé ce principe. Ainsi, toute personne peut refuser le don de certains, ou de l’ensemble, de ses organes mais également changer de décision à tout moment. Pour exprimer ce refus, il existe trois possibilités. La première, et celle à privilégier, est de s’inscrire sur le registre national des refus de prélèvement géré par l’Agence de biomédecine. Mais il est également possible de le signifier oralement à un proche ou par écrit en lui confiant un document.

A titre d’exemple, en 2017, 23.828 personnes étaient en attente de greffe en France contre 6.105 actes réalisés au cours de cette même année. Il s’agissait principalement de greffes de reins (3.782) et de foie (1.374). Mais d’autres organes ou tissus peuvent être prélevés : poumons, pancréas, cœur, intestins, peau, veines et artères, cornées, valves cardiaques, tendons, os, ligaments. A noter que certains dons d’organes sont réalisés par des donneurs de leur vivant.

Le rôle de l’Agence de la biomédecine

Don d’organes.mp3  (1.21 Mo)

L’Agence de la biomédecine est une agence de l’Etat placée sous la tutelle du ministère de la Santé. Ses missions concernent les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules mais aussi ceux de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. Pour ce qui est des greffes, son rôle est primordial. En effet, c’est elle qui gère la liste nationale des malades en attente de greffe et le registre national du refus et coordonne les prélèvements d’organes, la répartition et l’attribution des greffons en France et à l’international. Elle garantit également que les greffons prélevés sont attribués aux malades dans le respect des critères médicaux et des principes de justice. Ainsi, certains patients de la liste d’attente sont prioritaires : les enfants, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme, les receveurs pour lesquels la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières. Enfin, elle a un rôle informatif sur les dons d’organes, de tissus et de cellules.

La journée du 22 juin est donc une occasion de sensibiliser le grand public. De nombreux dispositifs sont mis en place pour ouvrir le dialogue : la diffusion d’un film sur les principales chaînes de télévision et sur internet, des émissions de radio dédiées au sujet, des reportages diffusés aux journaux télévisés, une approche relations presse et des publications sur les réseaux sociaux. Une invitation sera par exemple lancée pour envoyer à ses proches l’émoticône "cœur emballé" suivi du hashtag #tousdonneurs.
Pour en savoir plus : www.dondorganes.fr






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