ELECTIONS LOCALES: tendances favorables à la coalition Benno Siggil Sénégal


Par Elhadji Babacar Mbengue Rédigé le 23/03/2009 (dernière modification le 24/03/2009)

C'est le dimanche 22 mars que les Sénégalais se sont rendus aux urnes pour choisir les 20.000 conseillers, aux différents échelons de collectivités locales: régional, municipal et rural, qui pendant les cinq prochaines années, vont présider aux affaires de leurs localités.


Près de cinq millions d'électeurs étaient attendus dans les bureaux de vote des collectivités locales qui sont passées de 320 à 543.
Ouvert à 8h, le scrutin s'est prolongé au delà de 18h , heure de fermeture officielle, du fait de la décision de prorogation prise par les autorités administratives pour corriger certains dysfonctionnement s constatés dans l'organisation matérielle mais aussi répondre au rush d'électeurs connu dans l'après-midi.
En effet, il a été noté dans certains centres l'absence quasi inquiétante de bulletins de vote de certains partis ou coalitions, des erreurs d'aiguillage dans la mise en place des bulletins, des absences de membres de bureaux de vote. Ces difficultés ont eu pour conséquence de retarder le démarrage des opérations et de faire régner la confusion en certains lieux, poussant ainsi, les mandataires de partis ou coalitions à exiger avec fermeté le rétablissement de l'ordre comme préalable à toute opération de vote.
En dépit de ces contraintes rendues majeures par la longue durée des attentes, les sénégalais ont accompli leur devoir civique et citoyen dans la sérénité et avec responsabilité sur l'ensemble du territoire national. Quelques incidents mineurs à Keur Madiabel, à Kaffrine etc... ont été vite maîtrisés.
Cette participation que M.Macoumba COUME, Directeur de la formation et de la communication au ministère de l'intérieur situait en fin d'après-midi à environ 50% s'est révélée bénéfique pour la "coalition Benno Siggil Sénégal". Les tendances dégagées par les premiers résultats sont nettement favorables à ladite coalition forte de 35 partis et organisations de la société civile.Quant à la "coalition sopi 2009"regroupant le parti au pouvoir, le PDS de Me WADE et ses soutiens, elle perdra, si les tendances se confirment, la mairie de Dakar la capitale, Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Fatick entre autres.
Respectivement à Thiès et à Fatick, les fils spirituels et politiques de Me WADE que sont Idrissa SECK et Macky SALL, tous deux issus de la saignée du parti démocratique sénégalais, ont remporté chez eux les élections face à la coalition portée par leur parti d'origine. Biens des fiefs que l'on croyait définitivement acquis à la cause libérale sont en passe de tomber dans l'escarcelle de l'opposition. En tout cas, au rythme où s'égrènent les résultats, le régime libéral risque fort d'être privé des collectivités locales les plus significatives en termes de potentiel d'électoral, mais aussi de proximité que crée la gouvernance locale avec les populations. Un réel handicap qui pourrait bien peser sur les prochaines joutes électorales.
Si d'aucuns considèrent les premières tendances avec beaucoup de surprise, l'opinion dans sa majorité soutient que les signes avant-coureurs étaient perceptibles à travers les banderoles et foulards rouges agités toutes les fois que le Président de la république se rendait, en pleine campagne électorale, dans les régions pour un périple qu'il qualifiait "d'économique" et que ses opposants taxaient "de campagne électorale déguisée".
En attendant la proclamation des résultats officiels de ce scrutin qui fixera chaque coalition et parti sur son sort, la liesse s'empare des militants des états majors qui considèrent la victoire déjà acquise.





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