Égypte: Des dizaines de civils soumis à une disparition forcée

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Par J.N.B.L. Rédigé le 29/05/2014 (dernière modification le 28/05/2014)

Des dizaines de civils victimes d’une disparition forcée sont maintenus depuis des mois en détention secrète dans un camp militaire égyptien, où leurs geôliers leur font subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements afin de leur faire "avouer" des crimes, selon de nouvelles informations choquantes recueillies par Amnesty International.


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Des avocats et des militants égyptiens ont dressé une liste d’au moins 30 civils faisant semble-t-il l’objet d’une détention secrète à la prison d’Al Azouly, qui se trouve à l’intérieur du camp militaire d’Al Galaa, à Ismailia, à 130 km au nord-est du Caire. D’anciens détenus ont déclaré à Amnesty International qu’il est possible que de nombreuses autres personnes - jusqu’à 400 - soit incarcérées dans ce bâtiment de trois étages. Aucun des détenus n’a fait l’objet d’une inculpation ni d’une comparution devant le parquet ou un tribunal, ni pu entrer en contact avec son avocat ou ses proches.

« Ces pratiques rappellent les heures les plus sombres du régime militaire et de l’ère Moubarak. L’armée égyptienne ne peut ainsi fouler au pied les droits des détenus », a déclaré Hassiba Hadj-Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.






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