Égypte: Procès motivé par des considérations politiques

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Par J.N.B.L. Rédigé le 05/01/2014 (dernière modification le 04/01/2014)

Trois militants de premier plan sont jugés dans le cadre d’un procès motivé selon toute apparence par des considérations politiques, qui repose sur les déclarations de témoins sujets à caution et sur des éléments de preuve très insuffisants, a déclaré Amnesty International le 3 janvier 2014, deux jours avant le jugement attendu du tribunal.


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Un tribunal pénal de Guizeh, dans l’agglomération du Caire, doit prononcer son verdict dans une affaire concernant 12 personnes accusées d’avoir attaqué et incendié, le 28 mai 2012, les bureaux de campagne de l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ahmed Shafiq. Parmi les prévenus se trouvent trois militants de premier plan qui ont dénoncé les violations commises par les forces de sécurité sous les gouvernements égyptiens successifs.

"Il ne faut pas que le verdict de dimanche soit pour les autorités égyptiennes le moyen de punir les militants qui s’opposent au gouvernement. Il existe des raisons de penser que le procès est motivé par des considérations politiques. Les trois militants ont nié avoir été présents sur les lieux de l’infraction et les éléments de preuve soulevés contre eux sont sujets à caution. Le procès s’inscrit dans le cadre d’une répression accrue du gouvernement visant à réduire au silence les voix dissidentes, notamment les sympathisants de l’ancien président Mohamed Morsi, chassé du pouvoir, et de son mouvement des Frères musulmans, ainsi que des militants laïques. Les autorités ne doivent pas recourir au harcèlement judiciaire pour réprimer la dissidence. Une condamnation ne reposant pas sur des investigations indépendantes, impartiales et appropriées, ni sur des éléments de preuve fiables, serait inéquitable. Elle pourrait en outre être perçue comme visant à empêcher les trois militants de mener leurs activités politiques et de défense des droits humains", a déclaré Saïd Boumedouha, directeur par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.






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