"Elephant Paname" ferme définitivement ses portes


Par Rédigé le 26/11/2020 (dernière modification le 22/11/2020)

La crise sanitaire que nous traversons aura provoqué la fin de ce "centre d'art et de danse" ouvert en 2012 qui proposait cours de danse, conférences et concerts.


Fermeture de Elephant Paname.m4a  (1.18 Mo)

"Eléphant Paname" organisait également des expositions dans les salons attenant au studio. L'annonce de la fermeture a été faite en ces termes "Passons le besoin d'explications, car aucune ne saurait satisfaire notre désarroi. Passons directement à la joie, ensemble. La joie de nous souvenir de huit belles années dans le Centre d'art et de danse le plus audacieux de la capitale".

Ce sont Laurent Fiat peintre et plasticien et sa sœur Fanny, ancienne danseuse de l’Opéra de Paris qui ont fondé ce centre multidisciplinaire. "Éléphant Paname" était installé dans un hôtel particulier de la rue Volney, dans le IIe arrondissement parisien. lI avait été construit sous le Second Empire, en 1856, par le prince Alexis Soltykoff, un diplomate russe en retraite qui s’était installé à Paris. Il était en outre dessinateur et collectionneur d'art, pièces d’orfèvrerie religieuse, ivoires, émaux peints, faïences du célèbre Bernard Palissy. Le prince disperse ses collections en 1861. Napoléon Ies acquiert et la collection d’armes et d’armures, est accueillie d'abord dans la salle des Preuses du château de Pierrefonds puis au musée des Armées aux Invalides. D’autres pièces rares de la Renaissance ont rejoint le musée de Cluny.

Au début du XXe siècle, le comte Greffuhle achète dans un but locatif la partie de l'édifice de la rue Volney qui donne sur la rue. Quant aux écuries, elles sont achetées par la banque Dupont qui les fait raser, un immeuble de quatre étages est construit qui accueillera la clientèle et des bureaux. La banque fera construire à l’emplacement de la cour une impressionnante coupole en béton et pavés de verre recouvrant un espace de 250 m2. C’est cette demeure qui avait quelque peu perdu son lustre que Fanny et Laurent Fiat commencent à restaurer. Ils découvrent préservée sous de faux plafonds la décoration caractéristique du Second-Empire "têtes de lions, visages de nymphes, entrelacs fleuris".

"Eléphant Paname" rappelle le projet de cet éléphant qu’on souhaitait installer sur la place de la Bastille à Paris, il n’y aura jamais qu’une maquette en plâtre.
 





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