Éthiopie: Des Oromo arrêtés, torturés et tués par l'État

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Par J.N.B.L. Rédigé le 09/11/2014 (dernière modification le 08/11/2014)

L'État se montre impitoyable envers des milliers d'Oromo, membres de la principale ethnie en Éthiopie, au seul motif de leur opposition supposée au gouvernement, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mardi 28 octobre.


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Ce document, intitulé "Because I am Oromo - Sweeping repression in the Oromia region of Ethiopia", révèle que les Oromos sont régulièrement victimes d'arrestations arbitraires, de détentions prolongées sans inculpation, de disparitions forcées, d'actes de torture répétés et d'homicides illégaux dans le cadre des incessantes tentatives du gouvernement visant à étouffer l'opposition.

"La répression inlassable du gouvernement éthiopien contre l'opposition réelle ou supposée au sein de la communauté oromo, est très étendue et d'une brutalité souvent choquante. Le but est semble-t-il de mettre en garde, et de contrôler ou brider tous les signes de "désobéissance politique" dans la région", a déclaré Claire Beston, spécialiste de l'Éthiopie à Amnesty International.

Amnesty International a recueilli plus de 200 témoignages expliquant comment l'hostilité générale du gouvernement éthiopien à l'égard des dissidents a mené à des violations systématiques des droits humains dans la région d'Oromia, où les autorités redoutent une forte opposition. Tout signe d'opposition présumé dans la région est traqué et réprimé, souvent de manière préventive et brutale.

Au moins 5.000 Oromo ont été arrêtés entre 2011 et 2014 en raison de leur opposition pacifique avérée ou supposée au gouvernement.






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