Haïti, la désolation


Par Joseph Etoaa Rédigé le 16/01/2010 (dernière modification le 16/01/2010)

Avec 300 000 sans abri (certains chiffres mentionnent 1 million!) et 2 millions de personnes en attente d'une aide alimentaire d'urgence, les besoins humanitaires sont immenses à Port-au-Prince. Trois jours après le séisme, les ONG arrivées sur place découvrent l'ampleur du désastre.


En l'absence d'informations encore difficiles à confirmer, un seul chiffre est fiable : 3,5 millions de personnes ont été touchées par le séisme qui s'est produit mardi soir à Port-au-Prince. Le nombre de 50 000 morts avancé par la Croix-Rouge haïtienne n'est toujours pas officiel, mais les personnes décédées sont d'ores et déjà enterrées par dizaines dans des fosses communes. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), on estime que 10% des habitations de la capitale ont été détruites, ce qui signifie que 300 000 personnes sont sans abri. Avec la destruction de nombreux bâtiments officiels, dont le Palais présidentiel et des ministères, ainsi que celle de la cathédrale et de plusieurs églises, environ 30% des bâtiments de la ville seraient détruits ou auraient été gravement endommagés.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) prévoit qu'une assistance alimentaire sera nécessaire pour 2 millions de personnes pendant un mois. Les entrepôts où était stockée la nourriture ont été en partie pillés juste après le tremblement de terre. Avant la catastrophe, le PAM, apportait déjà une aide alimentaire à 1,5 million de personnes.

Pour l'heure, la recherche de survivants et l'assistance aux rescapés s'opère dans des conditions très difficiles, avec des voies de circulation entravées de toutes parts par les gravats, et aussi par la présence de cadavres disposés par des rescapés qui protestent ainsi contre la lenteur des secours.
L'aéroport de Port-au-Prince a été fermé jeudi soir par les autorités américaines pour cause de saturation. Les équipes d’humanitaire venant d'Europe, et notamment de France, ont donc été contraintes d'atterrir à Saint-Domingue. Elles doivent ensuite rejoindre la capitale haïtienne par route, ce qui prend toute une journée de voyage.







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