Heetch: les réseaux sociaux contre-attaquent


Par Rédigé le 05/02/2016 (dernière modification le 05/02/2016)

Après la disparition d’Uberpop l’année dernière, les taxis s’engagent à nouveau dans la grève. Ils réclament l’interdiction des pratiques de Heetch. Cette start-up de transport mettait jusqu’alors en relation des chauffeurs amateurs avec des particuliers. Active uniquement de 20h à 6h, le service permettait aux jeunes de rentrer en automobile chez eux et à moindre coût. Malgré l’application de la loi en faveur des taxis, les internautes de la France entière se manifestent sur les réseaux sociaux depuis le 23 janvier 2016 pour défendre Heetch.


Une manifestation virtuelle des usagers

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Considéré comme de la concurrence déloyale, le gouvernement français demande à Heetch de se mettre en conformité avec la loi. Cette décision pourrait bien mettre en faillite la petite entreprise qui résiste du mieux qu’elle peut aux pressions politiques. Néanmoins, depuis quelques jours la start-up n’est plus seule. Grâce à une grande campagne de sensibilisation auprès de ses clients via #TouchePasAMonHeetch, la société est soutenue par une manifestation virtuelle sur les réseaux sociaux. Elle utilise des slogans humoristiques et percutants pour convaincre les usagers de partager et de sauver leur société. "Grâce à Heetch offrez-vous le luxe de voyager dans une splendide Clio & son sapin qui sent bon". Le ton est donné.


Les arguments de la start-up

La plate forme mobile propose des prix attractif destinés principalement à des étudiants de moins de 25 ans. La tranche horaire a été choisie de 20h à 6h précisément pour accompagner les sorties de soirée et assurer la sécurité des passagers. C’est pourquoi les jeunes, principales cibles de Heetch, se manifestent pour défendre leurs intérêts sur Facebook (25.190 j’aime à ce jour), sur Twitter et sur Instagram. Ces usagers se sentent d’autant plus légitimes que 80% d’entre eux déclarent ne jamais utiliser le taxi. De plus, les chauffeurs estiment ne pas entrer en concurrence avec les taxis parisiens puisque 70% d’entre eux conduisent essentiellement en banlieue. Malgré ces arguments de taille, on ignore encore si la mobilisation des réseaux sociaux permettra de sauver la jeune start-up.





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