Hillary Clinton en tournée dans le Caucase

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Par Collectif VAN Rédigé le 06/07/2010 (dernière modification le 06/07/2010)

La Secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a quitté Washington jeudi 1er juillet pour un voyage en Europe centrale et dans le Caucase. Kiev, Cracovie, Bakou, Erevan et Tbilissi sont ses étapes du 1er au 5 juillet.


Les relations arméno-turques seront à l'ordre du jour à Erevan et Clinton discutera à Bakou des réserves de l'Azerbaïdjan concernant l'ouverture prévue de la frontière entre l'Arménie et la Turquie. Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un article en anglais du journal turc Today’s Zaman paru le 1er juillet 2010.

A Erevan, Clinton pousse pour des pourparlers turco-arméniens

Jeudi 1er juillet 2010
TODAY’S ZAMAN ANKARA

Alors que le processus de normalisation entre l'Arménie et la Turquie est au point mort et qu’il est presque complètement abandonné de l’agenda de politique étrangère d'Ankara, ceci étant en partie dû aux événements mouvementés sur d'autres fronts, la question doit être remise à l'ordre du jour entre la Secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et les dirigeants arméniens, lors du voyage de Clinton à Erevan ce week-end.

Il est prévu que Clinton quitte Washington aujourd’hui pour un voyage en Europe centrale et dans le Caucase. Kiev, Cracovie, Bakou, Erevan et Tbilissi seront ses étapes, dans cet ordre, du 1er au 5 juillet.

Mardi, alors qu’il donnait des informations aux journalistes sur le voyage, on a demandé au Secrétaire d'État adjoint aux Affaires européennes et eurasiennes, Philip Gordon, si les relations arméno-turques seraient à l'ordre du jour à Erevan et si la partie américaine discuterait à Bakou des réserves de l'Azerbaïdjan concernant l'ouverture prévue de la frontière entre l'Arménie et la Turquie.

"Je suis sûr que l’on discutera de la relation arméno-turque. Comme vous le savez, nous avons soutenus les protocoles. La Secrétaire Clinton a participé à leur signature en octobre dernier à Zurich, car nous pensons que la normalisation des relations entre l'Arménie et la Turquie serait bonne pour la Turquie et bonne pour l'Arménie et bonne pour la situation régionale. Ces protocoles n'ont pas été ratifiés," a répondu Gordon.
En octobre dernier, le Ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et son homologue arménien, Edward Nalbandian, ont signé deux protocoles pour rétablir des liens diplomatiques entre leurs pays et rouvrir la frontière commune aux deux pays, mais les protocoles doivent encore être ratifiés dans les Parlements nationaux - une condition nécessaire pour leur mise en œuvre – dans la confusion des accusations mutuelles de conditions préalables tardivement ajoutées. La Turquie dit qu'une décision de la Cour constitutionnelle de l'Arménie sur les protocoles les interprète d’une façon qui déforme leurs objectifs. L'Arménie, d'autre part, dit que la Turquie a lié le processus au conflit du Haut-Karabagh, entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, bien que cela aille contre le texte des protocoles.

"Comme vous le savez, le Président [arménien] [Serzh] Sarksyan a annoncé ce printemps qu'il suspendait sa poursuite de ratification, mais que lorsque le partenaire turc serait prêt à aller de l’avant avec la ratification, l'Arménie le serait aussi. Donc, ce sera une chance pour la Secrétaire de parler au Président Sarksyan et aux Arméniens de la manière dont ils envisagent cette situation. Nous continuons à croire que ce serait une bonne chose pour les protocoles [d’être] ratifiés et mis en œuvre et d’avoir une frontière ouverte avec la Turquie, ce qui profiterait tant à Arménie qu’à la Turquie," a ajouté Gordon.

Clinton arrivera à Bakou dimanche et elle rencontrera le Président Ilham Aliyev ainsi que le Ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov. Elle passera à Erevan plus tard le dimanche et rencontrera le Président Sarksyan et le Ministre des Affaires étrangères Nalbandian.
Pendant le point de presse, on a aussi demandé à Gordon quelle était la réaction de Washington face à la décision de la Turquie de fermer son espace aérien à des vols militaires israéliens, après que des commandos israéliens ont tué huit Turcs sur un bateau d'aide humanitaire qui se trouvait dans les eaux internationales, lors d’un raid meurtrier le 31 mai dernier.

"C'est un échec, bien sûr. Nous avons dit que l’une des choses les plus positives au grand Moyen-Orient ces dernières années ou décennies était la relation Turquie-Israël, avec une coopération très étroite entre les deux pays. Et depuis l'incident de la flottille, nous avons vu des tensions dans cette relation et des discussions pour prendre des mesures spécifiques. Et toute mesure qui s’éloigne de ce qui avait vraiment été une relation de sécurité croissante, diplomatique, économique et pour le tourisme, est un échec et c’est regrettable", a dit Gordon.

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - www.collectifvan.org





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