Humanitaire: Mia Farrow en visite au Cameroun

Mia Farrow attendue à Yaoundé


Par Max Dominique Ayissi Rédigé le 22/08/2009 (dernière modification le 22/08/2009)

L’actrice américaine séjournera au Cameroun, du 13 au 18 septembre 2009, en sa qualité d'ambassadrice de l'UNICEF.


Photo (c) Pierre Holtz for UNICEF
Outre la région du centre, qui abrite la capitale Yaoundé, la star visitera les régions du Nord et de l’Est Cameroun. Deux zones frontalières qui accueillent des refugiés centrafricains, pour ce qui est de l’Est et Tchadiens, pour le Nord. Une présence qui pose de nombreux problèmes, dont la prise en charge de ces déplacés, la sécurité et celui, non moins crucial, du développement des populations locales.
Mia Farrow fera notamment une descente à Bazzama, une ville camerounaise à la frontière d’avec la République Centrafricaine et à Langui, voisine du Tchad. Ces deux localités symbolisent, à elles-seules, les difficultés que le Cameroun a à gérer les conséquences des belligérances alentours sur sa population et son développement.

Une situation préoccupante

Selon l’Unicef-Cameroun, les enfants et les femmes font face à de nombreux problèmes dans le Nord et l’Est Cameroun. Il n’existe, sur le terrain, aucun mécanisme ni système institutionnels pour les identifier et les protéger, encore moins la moindre disposition pour leur prise en charge psychosocial, en vue de gérer les traumatismes causés par les conflits, la violence ou les autres crimes dont ils ont été victimes.
C’est ainsi que l’Unicef et ses partenaires, dont le HCR, le ministère camerounais des Affaires Sociales, des ONGs nationales et internationales souhaitent augmenter leur capacité d’intervention et promouvoir la mise sur pied de réseaux formels et informels de protection des enfants.
La situation du VIH/SIDA dans ces deux régions est des plus alarmantes. L’Unicef croit savoir que l’exposition des enfants et des femmes à cette maladie y est sans cesse croissante, à cause du trafic transfrontalier entre le Cameroun, la RCA et le Tchad. Le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la région de l’Est en dit d’ailleurs long, qui est de 8,9%, sur une moyenne nationale de 5,5%, selon des statistiques qui commencent à dater, puisqu’elles sont de 2004.
L’Unicef et ses partenaires viennent en outre de réaliser une étude sur les besoins en éducation des enfants de refugiés en Afrique centrale. Une analyse qui a conclue à un besoin urgent d’améliorer l’accès à l’éducation de ces enfants. Selon cette étude, il faudrait construire 130 écoles, particulièrement dans la région de l’Est.

Une occasion en or

La situation est donc pour le moins préoccupante dans un pays, le Cameroun, qui passe pour être un havre de paix dans l’océan de turbulence qu’est l’Afrique Centrale. Pourtant la communauté internationale semble continuée à ignorer ce volet dans ses efforts de résolution des conflits qui secouent la sous-région Afrique Centrale, notamment le Tchad et la République Centrafricaine.
La venue au Cameroun est dons une aubaine en or, pour dévoiler au monde le drame qui se joue au quotidien dans les zones frontalières entre le Cameroun et ses voisins que sont la RCA et el Tchad. L’occasion, pour les autorités camerounaises et l’Unicef, de donner plus de visibilité à la situation humanitaire au Cameroun et faire prendre conscience de l’urgence d’une plus grande implication de la communauté internationale. Ils voudraient surtout profiter de l’aura de la militante humanitaire, pour en faire le porte-parole des enfants camerounais et rallier d’avantage de donateurs à leur cause.
Une initiative qu’elle a déjà conduite avec succès en Angola, au Tchad, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo, à Haïti et au Nigéria. L’ambassadrice itinérante de l’Unicef devrait être accompagnée de son fils Ronan qui est un des porte-paroles pour les enfants du Fonds des Nations Unies pour l’Education et la Culture.





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