Incendies, tempête de poussière, orages de grêles et inondations, des dégâts considérables en Australie


Par Rédigé le 15/02/2020 (dernière modification le 13/02/2020)

Voilà plusieurs semaines que les intempéries sévissent en Australie. Des feux de forêts ont frappé tout le sud et l'est du pays. Mais en janvier, une tempête de poussière, un orage de grêle et une inondation sont venus empirer les choses. Pertes considérables sur les récoltes, crocodiles dans les rues, espèces menacées, zoom sur la vie en Australie après ces catastrophes naturelles.


Voici à quoi ressemble le bush australien après l'incendie (c) Terri Sharp/pixabay
Une vie post-apocalyptique. Depuis le mois de septembre, l'Océanie vit une succession de phénomènes météorologiques. Tout d'abord, des feux de forêts qui ont ravagé plus de 10 millions d'hectares dans le sud et l'est de l'Australie. Soit presque la moitié de la France. Des centaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité et les habitants ont dû fuir les villes touchées. Sidney et Melbourne n'ont pas été épargnées par la pollution des feux rendant l'air irrespirable. Mais ça ne s'arrête pas là. Alors que le feu continuait de se propager, fin janvier une violente tempête de poussière ainsi qu'une pluie diluvienne et des orages de grêle ont fait leur apparition. Enfin, certains endroits se retrouvent submerger. La cause? Une saison sèche et beaucoup plus chaude que les années précédentes due au réchauffement climatique, selon les scientifiques.
 

La vie économique impactée

Dans le secteur du tourisme a subi 10 à 20% de pertes, soit un total de 2,7 milliards d'euros depuis septembre dernier, selon le Conseil Australien des Exportations Touristiques (ATEC). Une perte considérable pour ce pays. Cela s'explique par la diminution du nombre de réservations pour un voyage en Australie à cause des incendies.

Dans le domaine agricole, le constat est sans appel. Les agriculteurs ont vu leurs récoltes partir en fumée. C'est le cas de Matt, cultivateur de maïs, de haricots et de petits pois qui a presque tout perdu dans l'Etat Victoria. Seul le maïs a subsisté. Mais "ces prochains mois je pense qu'on n'obtiendra pas plus de 20% de la valeur de la récolte", annonce-t-il. De son côté, le gouvernement australien a mis en place une aide financière de 75 000 dollars pour les fermiers comme Matt.

Des crocodiles dans les rues

Après un épisode de pluie intense sur le territoire australien au mois de janvier, des crocodiles débarquent à Townsville. Certains ont repéré ces animaux dangereux dans les quelques rues de cette ville. D'autres ont vu des excréments dans leurs jardins. Les habitants de cette ville ont été appelés à faire preuve de vigilance et ne devaient surtout pas s'aventurer dans les lieux inondés. La police du Queensland a adressé dans un communiqué de presse que: "si l'idée de vous retrouver face à face à un crocodile ne suffit pas à vous en dissuader, avant d'aller jouer dans l'eau, vous devez toujours avoir à l'esprit que vous pourriez être entrain de patauger au milieu des excréments de votre voisin".

Australie, des dégâts considérables.mp3  (2.28 Mo)


Des espèces d'animaux en danger, une flore inexistante

Araignées, serpents, koalas, ornithorynque, kangourous, et bien d'autres, des millions d'espèces, au moins, laissent un grand vide sur l'île-continent. La plupart d'entre elles sont mortes dans les flammes. Plus de 25 000 des koalas ont péri car 30% de leur habitat naturel a été touché, selon les chercheurs. Des kangourous ont été retrouvés brûlés. D'autres, qui ont pu échapper aux incendies, tentent tant bien que mal de survivre. C'est le cas des koalas ou des wallabys grièvement blessés. Le risque d'extinction des koalas est réel.

La flore, elle, est quasi inexistante. Après plusieurs zones ravagées, ils ne restent plus rien si ce n'est des arbres arrachés et calcinés à perte de vue. De nombreuses variétés de plantes ont succombé dans les flammes. "La situation est catastrophique. Des milliers de plantes et d'animaux ont déjà disparu et de nombreux autres mourront après les feux", s'inquiète le spécialiste de la faune et flore, Euan Richie.






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