L'édito de la semaine: La famille, les enfants, les droits des femmes, un triptyque qui fait peur


Par Rédigé le 14/02/2016 (dernière modification le 14/02/2016)

La principale actu qui a retenu notre attention cette semaine est bien évidemment le remaniement ministériel en France. En dehors de la mise en place d’une garde rapprochée dont nous nous étions déjà fait l’écho, impliquant l’arrivée entre autres de vieux caciques, de nouveaux ambitieux connus ou non, c’est surtout la mise en place de cet aberrant nouveau ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits aux femmes qui a fait du bruit sur les réseaux sociaux. Le traditionnel jeu des chaises musicales a évidemment été relevé sans réel étonnement par les médias. Ceux et celles qui manquaient de conviction ont attendu d’être évincés de leur poste au contraire d’une autre qui était partie afin que l’on prenne son geste pour un refus de concéder quoique ce soit sur ses valeurs…


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Choquant. A dire vrai, on a un peu de mal à voir où les socialistes veulent en venir. Réjouissions-nous tout de suite que le secrétariat des Droits des femmes soit redevenu un ministère. Mais pourquoi l’avoir associé à la famille et à l’enfance? N’y a-t-il eu personne pour prévenir ces messieurs du gouvernement que cela n’allait pas passer, intitulé ainsi? Manifestement non. Nous ne sommes pas loin du Travail, famille, patrie de Pétain, mais là non plus pas de réactions. Pourquoi provoquer les femmes en voulant les cantonner aux rôles ancestrales auquel elles tentent d’échapper? Même la très féministe Laurence Rossignol qui a accepté d’en prendre la tête, n’a semble-t-il pas été choquée au point de refuser ce portefeuille ou de demander à changer le fameux intitulé. Encore une illusion perdue… pas la mienne, il y a longtemps que je sais qu’un homme politique est avant tout… un homme.
Il n’est pas question de se satisfaire de la partielle parité affichée du gouvernement qui n’est que normale. Les principaux portefeuilles régaliens sont aux moins de messieurs. Les choses sérieuses aux hommes et la famille, les enfants, la santé, la culture, l’éducation aux femmes. Il faut encore et toujours dénoncer et réagir.

Surprise. La même semaine, parallèlement, les Émirats arabes unis ont nommé le 10 février 2016 une ministre du Bonheur, une ministre de la Tolérance ainsi qu'une ministre de la Jeunesse. Sans ignorer la réalité du sort des femmes dans ce pays, il n’en reste pas moins que l’on sera apprécié à sa juste valeur, l’évolution que tente d’amorcer ce pays. Les Émirats arabes partent évidemment de loin, mais donnent au minimum l’impression d’avancer et non pas de reculer comme en France.
Ce nouveau gouvernement ne convainc pas plus que l’ancien. Cet arrangement entre amis creuse plus encore ce fameux fossé dénoncé par les médias qui pour une fois n’ont pas tort de tirer la sonnette d’alarme. Cet abysse entre ceux qui nous gouvernent et le pays est effrayant et l’on continue comme si de rien n’était.

Effrayée. Preuve en est, cette histoire de réforme de l’orthographe. Les réactions spontanées, nombreuses et virulentes s’y opposant sont significatives d’une crispation d’un pays qui refuse que les choses changent dans le sens de la simplification. De nombreux Français y voient une perte de leur identité. Ils ont beau lutter tous les jours contre l’orthographe, la maudire et en baver par-dessus l’épaule de leurs enfants tous les soirs pour les devoirs, cette orthographe est la leur et ils ne veulent pas qu’on y touche.
Était-ce urgent et nécessaire qu’après la réforme des collèges, la ministre tente de faire passer cette réforme de l’orthographe? Encore une fois, quel est le but de la manœuvre? Se faire détester par tous ou avoir la prétention d’être capable de faire bouger les choses mieux qu’un ou une autre? Désavouée aujourd’hui par la secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Hélène Carrère-d’Encausse, Najat Vallaut-Belkacem va à n’en pas douter poursuivre son chemin comme elle l’a fait avec la réforme des collèges. Mais en persistant dans cette volonté, le gouvernement qui l’a soutient perd à chaque fois un peu plus de crédibilité et de légitimité aux yeux de nombreux Français. On touche là à de l’irrationnel.

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