L'édito de la semaine: Tout cela ne faisait pas partie de la liste de nos vœux...


Par Rédigé le 17/01/2016 (dernière modification le 17/01/2016)

L'encre de mon dernier éditorial n'était pas sèche que c'était au tour de David Bowie de tirer sa révérence, suivi par le méchant dans Harry Potter, l'acteur britannique Alan Rickman et enfin pour terminer cette affreuse litanie l'annonce du décès de René Angélil, mari et agent de Céline Dion.


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J'écoutais France Culture ce matin là. Lors de la matinale, l'information fut reprise et on en profita pour ricaner de la décision des autorités canadiennes de s'impliquer dans les funérailles du célèbre Québécois. Il y avait dans le ton ce mépris qui est tant en contradiction avec la soi disant volonté de démocratisation de la culture annoncée à tout bout de champ que cela m'a fait sourire tristement.

Les artistes ne sont pas les seuls à disparaître. Le bruit des bombes et des armes à feu à de nouveau retenti à travers le monde. Djakarta, Istanbul et vendredi soir, encore un vendredi, à Ouagadougou au Faso. Tous ces attentats encore et toujours revendiqués par ceux de Daesh.

Faillite. Sinon rien que du normal cette semaine sur notre planète. Un enseignant juif à Marseille est attaqué à coup de machette par un adolescent turc d'origine kurde. Il est juif et l'autre musulman, ceci devrait-il expliquer cela? Aujourd'hui, en France, en 2016, la victime de l'agression porte désormais une casquette sur sa kippa. Et les autorités françaises l'encouragent à le faire. A Marseille, en novembre, une femme voilée s'était faite agresser au cutter, par un homme l'accusant d'être une terroriste. Sous le choc, elle avait perdu son bébé.

Écœurant. La récupération des violences contre les femmes à Cologne et dans d'autres villes allemandes par l'extrême droite qui ne s'est jamais souciée de leur cause jusqu'alors est à mettre en contradiction avec le discours de ceux qui pour ne pas stigmatiser les émigrés d'origine musulmane impliqués semble-t-il dans ces agressions préfèrent minimiser les faits.

Rafraîchissantes. Les photos postées sur les réseaux sociaux du nouveau personnel du parlement espagnol. L'arrivée des députés de Podemos semble avoir bousculé tout ce vieux monde. On ne fera pas l'erreur de croire que quelques photos peuvent le changer ce vieux monde, mais le sourire qui est passé sur mes lèvres le temps de visionner celles-ci est déjà quelque chose. Face à des députés qui ont fait de la vie politique leur carrière professionnelle, l'arrivée de ces parlementaires nettement plus jeunes et avec le look de la gauche radicale est rafraîchissante. On peut y voir des jeunes, des Noirs, des femmes dont une avec un bébé - ce qui n'est pas une première. On se souvient qu'à Bruxelles, au parlement européen, une députée italienne était aussi venue avec son enfant. Et pourquoi pas? Rappeler qu'il est difficile pour ne pas dire impossible de concilier ses ambitions professionnelles avec sa vie privée n'est absolument pas inutile. Rappeler qu'en décidant d'avoir des enfants, les femmes font trop souvent le sacrifice d'une progression dans leur carrière parce que dans nos sociétés trop peu est encore fait pour elle et leur famille, est même nécessaire. Bien sûr dans ces photos les stéréotypes font florès, mais le principal me semble que l'on en soit conscients.

Bravo. Le vote de la fin de la publicité dans les programmes pour les enfants à la télévision. Le gouvernement y était hostile, la ministre veut continuer le combat de l'argent contre l'éducation des enfants. Monde à l'envers.

Encore une semaine de passée, toujours vivante.

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