Saint Sébastien, 1600/1605, El Greco
Le gouvernement roumain, le multimilliardaire russe Dmitri Rybolovlev, président du club de football AS Monaco et le prince en exil Paul de Roumanie, neveu du dernier roi Michel Ier, s'affrontent devant un tribunal de New York. A propos de cette œuvre du Greco qui aurait disparu de Roumanie en 1947 mais serait réapparue récemment chez Christie's à New York. L’oeuvre datant des premières années du XVIIe siècle (90,2cm x 70,5), acquise en 1898 par Carol Ier, premier roi de Roumanie, est estimée entre 7 et 9 millions d'euros. Christie's l'a retirée de son catalogue en février dernier "par précaution", le temps de mener quelques recherches après que la Roumanie eut protesté.
Trois versions s'opposent devant le tribunal new-yorkais. La Roumanie revendique cette pièce de la collection royale devenue après la Seconde Guerre propriété de l'État. Quant au prince Paul, neveu de Michel Ier, le dernier roi de Roumanie, il se bat pour récupérer cette œuvre qu'il estime devoir lui revenir. L'actuel propriétaire du tableau, une société de Dmitri Rybolovlev, clame sa "bonne foi" et espère pouvoir vendre son bien, "unique et spectaculaire" d'après Christie's.
En 1947, Saint Sébastien aurait disparu du château de Transylvanie où il se trouvait, le roi Michel Ier qui partait pour Londres afin d’assister au mariage de la princesse Elizabeth, future Élizabeth II, l’aurait emporté. D’après les autorités roumaines, le tableau est sorti de Roumanie "en toute illégalité". Le prince Paul âgé de 76 ans, accuse son oncle Michel Ier de l'avoir "volé". Il ajoute que le roi avait placé le tableau "historique et irremplaçable" avec "d'autres objets de valeur dans deux wagons de l'Orient-Express" et avait déposé l’ensemble dans les coffres d'une banque de Zurich.
Toujours en 1947, à son retour en Roumanie, Michel Ier doit abdiquer et part en exil. En 1975, il vend le tableau au marchand d'art français Daniel Wildenstein, puis l’œuvre appartient à plusieurs propriétaires successifs et finalement est achetée en 2010 par la société de Dmitri Rybolovlev.
L’État roumain avait déjà essayé de récupérer le tableau du Greco ainsi que plusieurs objets de la collection royale mais sans résultat. Aussi a-t-il décidé de réclamer à nouveau la restitution de cette "pièce unique du patrimoine culturel roumain à son propriétaire légitime, la Roumanie".
Marcel Ciolacu, alors Premier ministre de Roumanie jusqu’en mai dernier, avait envoyé début 2025 une lettre au tribunal new-yorkais dans laquelle il écrivait "Si ce tableau historique et irremplaçable est vendu avant que Bucarest puisse faire valoir ses droits et obtenir gain de cause, cela causerait un préjudice immédiat et irréparable à l'État roumain et à son peuple".
Trois versions s'opposent devant le tribunal new-yorkais. La Roumanie revendique cette pièce de la collection royale devenue après la Seconde Guerre propriété de l'État. Quant au prince Paul, neveu de Michel Ier, le dernier roi de Roumanie, il se bat pour récupérer cette œuvre qu'il estime devoir lui revenir. L'actuel propriétaire du tableau, une société de Dmitri Rybolovlev, clame sa "bonne foi" et espère pouvoir vendre son bien, "unique et spectaculaire" d'après Christie's.
En 1947, Saint Sébastien aurait disparu du château de Transylvanie où il se trouvait, le roi Michel Ier qui partait pour Londres afin d’assister au mariage de la princesse Elizabeth, future Élizabeth II, l’aurait emporté. D’après les autorités roumaines, le tableau est sorti de Roumanie "en toute illégalité". Le prince Paul âgé de 76 ans, accuse son oncle Michel Ier de l'avoir "volé". Il ajoute que le roi avait placé le tableau "historique et irremplaçable" avec "d'autres objets de valeur dans deux wagons de l'Orient-Express" et avait déposé l’ensemble dans les coffres d'une banque de Zurich.
Toujours en 1947, à son retour en Roumanie, Michel Ier doit abdiquer et part en exil. En 1975, il vend le tableau au marchand d'art français Daniel Wildenstein, puis l’œuvre appartient à plusieurs propriétaires successifs et finalement est achetée en 2010 par la société de Dmitri Rybolovlev.
L’État roumain avait déjà essayé de récupérer le tableau du Greco ainsi que plusieurs objets de la collection royale mais sans résultat. Aussi a-t-il décidé de réclamer à nouveau la restitution de cette "pièce unique du patrimoine culturel roumain à son propriétaire légitime, la Roumanie".
Marcel Ciolacu, alors Premier ministre de Roumanie jusqu’en mai dernier, avait envoyé début 2025 une lettre au tribunal new-yorkais dans laquelle il écrivait "Si ce tableau historique et irremplaçable est vendu avant que Bucarest puisse faire valoir ses droits et obtenir gain de cause, cela causerait un préjudice immédiat et irréparable à l'État roumain et à son peuple".