La "danse coutumière" conquiert les quartiers populaires


Par Rédigé le 09/08/2018 (dernière modification le 08/08/2018)

La danse "Namoungny Faré" continue d’émerveiller la nouvelle génération en Guinée.


L'artiste humoriste Fouyan dans le clip "Namoungny Faré" en feat avec le rappeur Singleton. Photo (c) artistes

Danse Guinée.mp3  (449.22 Ko)

Elle est apparue vers 2010 sous l’appellation "Faré Gna-khi" (mauvaise danse en langue Soussou) du fait que les danseuses aimaient se déshabiller pour susciter des ovations de la foule. Sous de vives critiques, elle a changé de nom pour devenir le "Namoungny Faré" (danse coutumière). Inspirée désormais de cette dernière que les anciens adaptaient au théâtre la veille d’un mariage pour inculquer à la nouvelle mariée les bonnes habitudes de la femme au foyer. Aujourd’hui, le "Namoungny Faré" est excellemment pratiqué dans les quartiers populaires de Conakry. Reprise par les jeunes, cette danse s’est développée dans les milieux à forte concentration Soussou, comme Matam, Gbessia, Bonfi, y compris la commune de Kaloum, le centre administratif. De jour comme de nuit, elle est vécue et pratiquée dans les "show de la rue" ou à l’occasion des cérémonies ou de retrouvailles.

Pour la propulser haut, des associations, des groupes de danse ont vu le jour un peu partout à Conakry. "Avant Namoungny Faré d’abord, c’était Faré Ngna-khi. Mais vu que les enfants dansaient n’importe comment en se déshabillant, on a jugé nécessaire de la réorganiser pour la mettre en valeur", a déclaré l’artiste humoriste Fouyan. Dj Kader, leader du groupe Mokè Bombon (aujourd’hui Guinée Création), a pensé à créer l’école de la danse "Namoungny Faré", sis au quartier Soumanbossia, dans la commune de Ratoma. Ces organisations visent à rassembler les jeunes en faveur de épanouissement de la culture du pays. Cependant, les promoteurs de cette danse ne sont pas soutenus par les autorités culturelles du pays, regrette Dj Kader.

Vu l’influence de ce mouvement culturel en Guinée, plusieurs artistes y compris ceux de la musique urbaine, ont adopté le "Namoungny Faré" dans leurs clips.







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