La métaphore de la rose


Par Michel Poulaert Rédigé le 11/05/2009 (dernière modification le 17/04/2018)


L’histoire dit qu’un vieux philosophe avait l’habitude de se réunir avec les gens pour leur enseigner des leçons de vertu et de droiture, qu’il tirait des fleurs et des arbustes qui poussaient si abondamment dans ce pays (le Japon).
Un matin, après son intervention, le vieux philosophe fut abordé par un ouvrier qui lui dit :

« Ce soir, en revenant de votre promenade, voudriez-vous, s’il vous plait, m’apporter une rose pour que je puisse étudier son étamine et ses pétales, et voir la leçon que vous nous avez donnée hier soir ? »

« Je te donnerai la rose ce soir » dit le vieux philosophe.

Un second l’aborda et lui dit :

« Voudriez-vous, s’il vous plait, m’apporter un rameau d’aubépine pour que je puisse poursuivre mon étude ? »

« Je t’apporterai un rameau d’aubépine »

Un troisième lui dit :

« Voudriez-vous, s’il vous plait, m’apporter un lis pour que je puisse apprendre la leçon de pureté ? »

Après les heures de travail, les trois hommes se trouvaient à la porte pour rencontrer le philosophe. Au premier il donna la rose, au deuxième le rameau d’aubépine et au troisième le lis comme il le leur avait promis.

L’homme à la rose dit tout à coup : « Oh ! Il y a une épine sur la tige de ma rose ! »
Et le deuxième dit « Et il y a une feuille morte sur mon rameau d’aubépine ! »
Quant au troisième, encouragé par les remarques de ses compagnons : « Il y a de la terre à la racine de mon lis ! »

« Faites-moi voir » dit le vieux prophète. Et il prit la rose en premier, le rameau d’aubépine en second puis le lis en troisième. Il arracha l’épine de la rose et la donna au premier. Il ôta la feuille morte du rameau d’aubépine et la rendit au second. Il enleva la terre de la racine du lis et la mis dans les mains du troisième. Tenant la rose, le rameau d’aubépine et le lis, il dit :
« Voilà, chacun de vous a ce qui l’a attiré en premier. Vous pouvez les garder maintenant et je garderai la rose, le rameau d’aubépine et le lis pour la beauté que je vois en eux. »

« Peut-être une feuille morte d’un acte passé est-elle arrachée à certains d’entre nous. Peut-être y a-t-il un peu de terre dans notre caractère, mais chacun a également une rose, un rameau d’aubépine, ou un lis dans sa vie. C’est une glorieuse leçon que nous devons apprendre : voir la rose et être aveugle à l’épine, voir le rameau d’aubépine et être aveugle à la feuille morte, voir le lis et ne pas voir la terre dans le caractère de nos semblables. »





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