La prise en compte de la parole des jeunes dans les politiques publiques locales


Par CP Rédigé le 22/11/2008 (dernière modification le 22/11/2008)

Dans le cadre du processus de réflexion mené par le Programme Concerté Maroc avec les différents acteurs associatifs et publics et dans l’objectif de capitaliser et de partager les expériences autour de la thématique de la jeunesse, le PCM a organisé, en partenariat avec le Réseau Associatif pour le Développement de l’Oriental (RADO), référent territorial du territoire Oriental du PCM, l’Agence de Développement Social (ADS) et en collaboration avec l’Entraide nationale, le 19 novembre 2008 au Centre de Formation et d’animation du Tissu Associatif (Oujda), une Conférence régionale sur le thème : « La prise en compte de la parole des jeunes dans les politiques publiques locales ».


Il est certain que la jeunesse marocaine focalise les centres d’intérêt de l’ensemble des acteurs et décideurs publics et privés. L’intérêt pour la jeunesse se justifie, certes, par son importance démographique mais aussi par le fait qu’elle se trouve au centre d’enjeux économiques, politiques et sociaux importants.
La jeunesse marocaine est d’abord en effet, une préoccupation pour le système d’éducation et de formation. Ceci justifie largement le choix de l’Etat marocain à lui consacrer plus de 30% de ses moyens budgétaires annuels, à instituer les réformes qui s’imposent et à inviter le secteur privé à contribuer à cet effort. Cependant, sans remettre en cause l’ampleur des efforts accomplis que ce soit sur le plan budgétaire ou institutionnel, il est reconnu au plus haut niveau de la hiérarchie administrative que certaines difficultés persistent. C’est dire que des efforts supplémentaires sont à déployer.
Le Maroc est aussi préoccupé par l’avenir économique de sa jeunesse. L’économie marocaine doit en effet, être en mesure de pourvoir répondre à la demande des milliers de jeunes lauréats du système éducatifs et de la formation professionnelle et à la demande de milliers de jeunes sans formations. En dépit de la volonté exprimée et des performances accomplis par l’économie du pays, le chômage des jeunes reste vécu comme un drame à la fois individuel et familial.
Enfin, en tant que citoyens à part entière, les jeunes sont appelés à participer à la vie publique que ce soit à travers la voix électorale ou à travers les organisations politiques, syndicales ou de la société civile. S’il est reconnu que le Maroc s’est doté d’un cadre institutionnel favorable à l’expression des libertés individuelles et collectives, il ne reste pas moins que sa jeunesse exprime ouvertement une grande réticence à cette dynamique de participation. Comme c’est le cas pour les dernières législatives, la non participation des jeunes contribue à discréditer le système électoral. De même que les événements dramatiques vécus de temps à autres par le Maroc dévoilent l’ampleur des conséquences de non implication des jeunes dans la vie de la société.
Faisant siennes ces constats, le Programme concerté Maroc (PCM), lancé à la fin de l’année 2006 s’est donné comme objectif « d’accompagner la jeunesse marocaine à être actrice d’un développement humain solidaire ».
Il est clair que la question de la jeunesse est une préoccupation commune à l’ensemble des acteurs publics et privés. Cependant, rares sont les espaces où ceux-ci mettent en synergie leurs modes de réflexions, leurs analyses des problèmes pour échanger sur les stratégies à mettre en œuvre pour y remédier. A travers les différents outils développés par le PCM, les associations membres n’ont cessé de multiplier les appels dans ce sens. Le constat qui est fait révèle toute la difficulté à impliquer les différents acteurs dans ce processus de concertation.
Aujourd’hui, le PCM se propose d’approfondir la réflexion sur la manière de renforcer la concertation entre la société civile et ses partenaires. Pour cela, il organise au niveau des territoires, quatre conférences qui sont pour les associations membres du programme et leurs partenaires locaux des moments importants de réflexion, d’échange et de partage. Elles ont pour objectif de réfléchir ensemble sur la possibilité de créer des espaces de concertation multi acteurs autour de la jeunesse en mettant l’accent sur ces préoccupations essentielles à travers les axes de travail suivants : La formation et l’éducation - L’économie sociale et solidaire - La citoyenneté, la participation et l’accès aux droits.





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