"La réforme, oui! La chienlit, non!"

L'édito de la semaine


Par Rédigé le 30/07/2017 (dernière modification le 31/07/2017)

Pour tous ceux qui, pendant la campagne des dernières élections présidentielles, n’avaient que le général de Gaulle à la bouche, c’est l’occasion de se rappeler cette déclaration émise lors de la crise de mai 1968: "la réforme, oui! la chienlit, non!".


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Nul ne peut nier que le succès des Républicains en marche soit un coup de maître. Soutenus par ceux qui comptent, ralliés par les opportunistes, les déçus, les naïfs, les mécontents, les révoltés, etc… ils forment ainsi un amalgame certes trop varié pour que l'espoir des uns ne se transforme pas en déception pour les autres. Qu’à cela ne tienne, la machine est lancée et cahin-caha pour l’heure cela fonctionne.

Cela ne semble pas être le souci majeur du nouveau président français qui lui, ne regarde que peu derrière lui. Une fois élu, et sûr d’avoir une majorité de parlementaires LREM à l’Assemblée nationale, c’est à peine s’il semble s’intéresser à ce qu'il se passe en France. Il n’intervient que très peu, avec un service de presse qui a changé les codes de la communication. Résultat, on se demande bien ce qu’il pense des nombreux couacs des premières semaines de ce nouveau gouvernement et de ce non moins nouveau Parlement?

Les scandales financiers révélés et les déclarations maladroites de certains ministres aux effets de manches douteux, font concurrence à la balourdise et à l'impéritie des députés novices. Ce qui occupe ainsi le Landerneau politique et journalistique… Il ne faudrait pas que ces députés pour novices qu'ils soient, en oublient le principal, c’est-à-dire les nombreuses réformes en train de se mettre en place et surtout celles qui sont rejetées volontairement ou non d’ailleurs, certaines l’ayant été involontairement. Si c’est possible …

Que pense Emmanuel Macron des déclarations dédaigneuses d’une de ses députés, après l'annonce d'une baisse de 5€ des allocations logement? Au moment même où l’on apprend le scandale juste révélé par l’Humanité, sur le pactole engrangé par l’actuelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Un million d’euros en échange de 900 licenciements, en toute légalité bien évidemment!

Que pense Emmanuel Macron des déclarations intempestives de sa secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre femmes et hommes, concernant les violences pendant l’accouchement au risque de se mettre à dos toute une profession? En soi, pourquoi pas? Mais peut-on généraliser ainsi tous les agissements des membres d’une même profession?

Toutefois, la ligne de moralisation voulue par le nouveau locataire de l’Elysée et dictée à son gouvernement n’a pas que des ratés. Félicitons-nous du vote de l’Assemblée nationale concernant les frais de mandat des parlementaires. C’est un premier pas. Finie l’enveloppe au contenu dépensé sans contrôle. Désormais, il leur faudra comme tout un chacun; fournir des justificatifs. Tout chef d’entreprise, petit ou grand, s’impose cette règle de faire le départ des entre dépenses personnelles et professionnelles. Certains de ces mêmes chefs d’entreprise, nouvellement élus, ont par conséquent osé proposer une augmentation de leurs revenus s’apercevant que dorénavant, ils ne gagneraient pas autant que lorsqu’ils étaient à la tête de leur société. Pour certains donc, les convictions politiques s’arrêtent au porte-monnaie, qui l’eût cru?
Ainsi, nos députés comme leurs homologues étasuniens, canadiens et anglais se plieront désormais à cette nouvelle règle. Par contre, la réforme s’est arrêtée à la porte des ministères, ceux-ci ne verront pas encore leurs frais de représentation et de réception contrôlés. Chaque chose en son temps semble-t-il ….






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