Le Magal 2010 célébré à Touba


Par Rédigé le 03/02/2010 (dernière modification le 03/02/2010)

Le Magal de Touba marquant l’anniversaire du départ en exil du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme, est célébré ce mercredi 3 février au Sénégal. Un grand moment de communion et de ferveur religieuse.


Des fidèles mourides autour de la grande mosquée de Touba. Photo (c) Elhadji Babacar Mbengue
Située à 196 km de Dakar, la capitale du Sénégal, la ville sainte Touba a connu une forte affluence de fidèles venant d’horizons divers. Il a été noté la présence de pèlerins d’origines malienne, mauritanienne, gambienne et guinéenne tout comme des délégations venant du Kosovo, du Nigéria et du Burkina Faso.
Ce Magal qui en est à sa 115e édition est dirigé par Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, khalife général des Mourides qui a succédé à Serigne Saliou Mbacké rappelé à Dieu le 28 décembre 2007.
Cette édition de 2010 est placé sous le thème : "Le mouridisme face au défi du monde moderne".
A cette occasion, plusieurs conférences sont organisées dans la ville sainte.
Touba qui est en passe d’être la seconde ville la plus peuplée après Dakar, s’est vu doter dans le cadre du Magal d’importantes infrastructures pour répondre au besoin des pèlerins. Selon, le porte parole du khalife, "l’Etat du Sénégal a respecté la plupart de ses engagements". D’autres participations ont été, également, enregistrées à l’exemple de celle du Président gambien qui aurait offert plusieurs milliers de sacs de sucre et de riz.

Le sens du Magal

A son retour d’exil de sept ans dans la forêt équatoriale du Gabon où il fut soumis à des rudes épreuves, Cheikh Ahmadou Bamba avait dit à ses fidèles : "Ceux qui partagent avec moi les mêmes aspirations, venez me rejoindre en ce jour pour rendre grâce à Dieu des bienfaits qu’Il m’a offerts".
Cette déportation que d’aucuns considéraient comme une épreuve douloureuse était vécue par le Cheikh comme une gloire, un triomphe. Car, il était rentré avec la certitude d’avoir été élevé au rang des plus grands serviteurs de Dieu.
Ainsi, a-t-il recommandé à ses proches dont ses enfants de célébrer ce jour, le 18 du mois lunaire de safar, en guise de reconnaissance aux bienfaits que Dieu lui a accordés.
Il les invita à consacrer cette commémoration à la lecture du coran, des khassaïds (poèmes dont il est l’auteur). Mais aussi, il les exhorta à préparer des mets délicieux pour les fidèles venus y assister.
Célébré pour la première fois dans la sobriété, après le rappel à Dieu du Cheikh en 1927, cet évènement qui est le plus important de l’agenda mouride prend de plus en plus d’ampleur. L’organisation n’est plus seulement l’affaire du marabout mais de tous les talibés (fidèles) qui regroupés au sein d’association s’organisent pour apporter leur contribution volontaire.

De l’avis du comité d’organisation et des pèlerins, cette édition porte les marques d’une réussite totale. Ce qui constitue un réel motif de satisfaction pour tous les acteurs dont le seul souci était de réunir les conditions d’un bon Magal.





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