Le chômage en France

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Par Ange Philippe Mattei Rédigé le 30/03/2011 (dernière modification le 29/03/2011)

Xavier Bertrand devrait se montrer plus prudent dans ses commentaires. Jeudi 24 mars, le ministre du Travail a jugé "encourageant" le recul de 0,1% sur un mois du nombre de demandeurs d'emploi en février. Ce chiffre signifie, si l'on s'en tient à ce seul indicateur, qu'il y a eu 2.100 chômeurs de moins qu'en janvier. Sur un an, la hausse est de 1,3%.


Chômage, mode d'utilisation, crise

Après la légère embellie enregistrée en janvier, cette variation est trop faible pour être significative. Elle montre surtout qu'en ces temps de croissance molle Monsieur le Président, qui avait fait, le 10 février, du chômage un des "deux domaines de priorité absolue" avec la sécurité, a peu de chances de gagner la bataille de l'emploi d'ici au scrutin de 2012.

Dans le résultat "encourageant" de février, il y a des signes préoccupants. Le nombre de chômeuses a progressé de 4,7% en un an. Si le chômage des moins de 25 ans recule (- 6,4% sur un an), celui des plus de 50 ans a progressé de 13,5% en une année. Il en est de même pour les chômeurs de longue durée, inscrits depuis plus d'un an, qui ont vu leurs rangs grossir de 14,3% en un an !

Alors que la précarité s'enfonce dans la société - si l'on compte ceux qui ont eu une activité dans le mois, il y a 4 040 000 demandeurs d'emploi
- les outils de lutte contre le chômage sont bien mal-en-point, cassés par la crise.

Il en est ainsi de Pôle emploi, créé en décembre 2008, sur une initiative positive de Monsieur Sarkozy consistant à fusionner l'ANPE et les Assedic. Le 10 février, le président de la République a assigné une mission impossible à Pôle emploi : Recevoir "dans les trois mois" les 1.525.400 chômeurs de longue durée pour leur proposer une formation qualifiante ou un emploi. Dans le même temps, en 2011, 1 800 emplois vont être supprimés à Pôle emploi, pour cause de restrictions budgétaires, et le nombre d'agences de proximité va être ramené de 1200 à 800. Comprenne qui pourra.

De façon assez inévitable, le malaise social s'accentue donc à Pôle emploi. La souffrance sociale s'y installe - multiplication des arrêts maladie, mi-temps thérapeutiques, dépressions -, et aujourd'hui les grèves prennent le relais. Faute de consensus, le conseil d'administration de Pôle emploi vient de renvoyer au 11 avril sa décision sur l'allocation pour les chômeurs en formation arrivés en fin de droits, qui n'est plus attribuée depuis le 1er janvier.

Au même moment, les négociations sur une nouvelle convention d'assurance-chômage - l'actuelle arrive à échéance le 31 mars, mais a été prorogée de deux mois -, qui doivent théoriquement s'achever le 25 mars, sont dans l'impasse. Les syndicats refusent la baisse de cotisations demandée par le Medef en dépit d'une dette cumulée du régime estimée à 11 milliards d'euros pour la fin 2011.

A l'heure où la hausse annoncée du pouvoir d'achat en 2010 n'est pas ressentie par les Français, où le moral des ménages continue à décliner, le paysage offert par la France à treize mois de la présidentielle est celui d'une souffrance sociale persistante. Le Front national en fait son miel. Il y a urgence à agir.

Le sujet ardu :
Patronat et syndicats ont repris, vendredi 25 mars, leur négociation sur l’assurance-chômage qui avait achoppé le 3 mars sur la baisse des cotisations, un point dur pour le Medef. Le chef de file de la délégation patronale, Patrick Bernasconi (Medef), a rencontré en bilatéral l’ensemble des organisations syndicales parties prenantes à la négociation avant ce qui doit être une ultime rencontre.
Le sujet qui fâche
- la baisse des cotisations, a été repoussée en fin de journée.
M. Bernasconi a demandé d’examiner en détail les propositions relatives au cumul d’une pension d’invalidité avec les allocations chômage (6000 bénéficiaires potentiels pour un coût de 10 millions) et celles relatives aux activités réduites.
Le Medef insiste aussi sur la nécessité de reculer les bornes d’âge afin de mettre le dispositif d’assurance-chômage en cohérence avec les dispositifs relatifs à l’emploi des seniors et à la réforme des retraites.


Tout cela tend à démontrer, que la situation des chômeurs est loin d’être rose, que l’avenir que nous laisserons à nos enfants est sombre.
Laisserons-nous de quoi survivre, du travail en avenir, la vie en souvenir, "Travailler c’est trop dur, et mendier ce n’est pas beau" combien de temps cela durera t-il ? Le chômage ne peut et ne pourra baisser du fait que l’on à faire à une crise quasiment mondiale.

La vie n'offre jamais une seconde chance de faire une première impression, hélas.

De plus que la faim, la soif, le chômage, le pire de tout, c'est de sentir que personne, enfin presque personne en ce monde, ne s'intéresse à nous.
Le travail forme la jeunesse. J’ai un début de vieillesse. Si l’on pouvait espérer avoir du travail avant d’être vieux cela serait tellement mieux , en effet on spécialise de plus en plus nos jeunes par conséquent il commence à travailler à trente ans et là curieusement ils sont trop vieux pour un premier emploi.

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