Le développement local au Maroc: qui fait quoi? (1)

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Par Mehdi Alaoui M'hammedi Rédigé le 17/07/2014 (dernière modification le 16/07/2014)

S’approcher des citoyens, détecter et satisfaire leurs besoins, et instaurer un système de gestion basé sur l’harmonisation et la répartition équitable de l’effort du développement du territoire, sont les principaux facteurs qui ont amené le pouvoir central à passer progressivement vers l’application de la décentralisation, tout en déléguant une partie de ses attributions aux organes de proximité.


Vue sur Fès. Photo (c) Zimaal
L’organisation territoriale du Royaume se compose des régions, préfectures, provinces, communes urbaines et rurales. Selon le récent rapport annuel de la Cour des Comptes qui date de 2012, on recense 1.594 collectivités territoriales dont 16 régions, 13 préfectures, 62 provinces et 1.503 communes (221 urbaines et 1.282 rurales), ces dernières sont définies comme des entités qui constituent des personnes morales de droit public, qui disposent d’une autonomie financière et qui gèrent démocratiquement leurs affaires.

L’instauration et la mise en place de la décentralisation étaient progressives. En effet, le processus de modification et de modernisation de l’organisation territoriale s’est lancée depuis l’indépendance jusqu’en 2009. C’était une date exceptionnelle qui a connu l’application de la loi n°17-08 qui a permis de déterminer minutieusement les attributions, l’organisation, les modes et les domaines d’intervention de chaque composante de l’organisation territoriale. De plus, elle a valorisé la commune qui est devenue l’entité la plus importante au sein de l’organisation territoriale du Royaume. Toutefois, le processus devra continuer avec l’approche des élections communales, et l’ensemble des intervenants en matière de législation doivent unir leurs efforts afin de concevoir et promulguer le plus vite possible la nouvelle charte communale et les lois organiques concernant les collectivités territoriales.

Malheureusement, ce jalon éminent franchi en matière de législation n’était pas suivi et soutenu par une stratégie de communication qui devait mettre au courant les intéressés de l’ensemble des changements et modifications entretenues. Du coup, les citoyens ignorent les attributions, les rôles et les objectifs de chaque entité, et confondent souvent entre les différentes composantes de l’organisation territoriale et posent une salve de questions qui restent sans réponses: Qui planifient et exécutent les projets locaux? Qui s’occupe de l’assainissement de la ville? De l’entretien des voies urbaines? De la construction des centres sportifs et culturels? De l’entretien des infrastructures locales? Du transport urbain public, et de l’éclairage public? Et d’où proviennent les principales ressources qui permettent de financer les projets locaux?…







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