Le meurtre d'un pilote jordanien est un acte ignoble

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Par J.N.B.L. Rédigé le 07/02/2015 (dernière modification le 06/02/2015)

L'exécution sommaire d’un pilote jordanien brûlé vif par le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI) constitue une attaque atroce contre l’humanité, mais y répondre par des exécutions n’est pas la solution, a déclaré Amnesty International.


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Muath al Kasasbeh, pilote de chasse dans l’armée de l’air jordanienne, a été capturé lorsque son avion a été abattu près d’al Raqqa, en Syrie, pendant une mission contre l’EI en décembre 2014. La vidéo le montrant brûlé vif dans une cage a provoqué une onde de choc à travers le monde. Mercredi 4 février à l’aube, les autorités jordaniennes ont exécuté Sajida al Rishawi et Ziad al Karbouli, deux Irakiens liés à Al Qaïda, vraisemblablement en représailles à cet assassinat.

"L’ignoble meurtre de Muath al Kasasbeh est un crime de guerre et une attaque absolue contre les principes d’humanité les plus fondamentaux. Les autorités jordaniennes sont à juste titre horrifiées par cet assassinat intolérable, mais la réponse ne doit jamais être le recours à la peine de mort, qui constitue en elle-même le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. La peine de mort ne doit pas non plus être utilisée comme un outil de vengeance. Les tactiques épouvantables de l’EI ne doivent pas alimenter un cycle meurtrier d’exécutions en représailles", a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Aux termes du droit international humanitaire, retenir des personnes en otage constitue un crime de guerre et tous les détenus doivent être traités avec humanité par leurs ravisseurs.

Après un arrêt des exécutions pendant huit ans, la Jordanie a recommencé à appliquer la peine de mort en décembre 2014, en exécutant 11 hommes. Amnesty International demande à ce pays d’instaurer immédiatement un moratoire officiel sur les exécutions, en vue d’abolir la peine capitale.

L’EI a tué des dizaines d’otages depuis un an, dont le journaliste japonais Kenji Goto et un autre Japonais, Haruna Yukawa, ce dernier mois. Amnesty International exhorte l’EI à cesser les exécutions sommaires, les enlèvements et les prises d’otages.







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