Le passé n'en finit pas de resurgir


Par Colette Dehalle Rédigé le 20/03/2010 (dernière modification le 20/03/2010)

Depuis soixante-cinq ans on en parle à Graz, le gazon d'un terrain de sport attenant à la caserne «Belgier» passe pour recouvrir les restes de 219 personnes que les nazis ont exécutées durant les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale.


Libération du camp à Mathausen. Archives USA
Une enquête menée par des historiens sous la direction de Georg Hoffmann, confirme au terme de deux ans de recherches, qu'il y aurait là 77 corps. Il faut revenir au mois d'avril 1945 et à l'arrivée imminente de l'Armée rouge, les SS exécutent leurs prisonniers pour ne pas laisser de témoins, ce sont pour la plupart des pilotes alliés capturés, des résistants autrichiens et de nombreux Juifs hongrois qui devaient être emmenés au camp de Mauthausen, à proximité du Danube, dans les environs de Linz.

La majorité des corps ont été bien enterrés sauf 77 qui le sont avec moins de soin. Le hasard a voulu qu'à ce moment-là, un avion de reconnaissance américain ait survolé l'endroit a et photographié les cadavres. Les clichés pris appartiennent à l'US Air Force qui les a remis aux historiens autrichiens, ils les ont utilisés pour trouver les fosses. Il ne reste plus maintenant qu'à faire effectuer des recherches d'ADN. D'après Norbert Darabos, ministre fédéral autrichien de la Défense nationale, les deux officiers ayant supervisé les exécutions seraient encore en vie en Allemagne, bien que leurs noms n'aient pas été révélés on peut supposer qu'ils vont faire l'objet de poursuites.


Voir sur la carte la vue actuelle de la caserne





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