Le pixel art, la naissance d'un second âge d'or


Par Rédigé le 02/01/2016 (dernière modification le 02/01/2016)

À l'heure où les productions de la sphère vidéo-ludique n'ont de cesse de repousser les limites de la haute définition, faisant parfois pâlir celles de son grand frère le cinéma, il est un bastion qui continue d'affirmer son amour - que les plus critiques ne manqueraient pas de qualifier de passéiste - pour le pixel. En dépit de cette véritable course à l'armement que représente la surenchère de la résolution, le pixel art évolue en marge.


Dualité entre nostalgie et modernité

Figures en pixel art (c) Sunny Cloray

Pixel art.mp3  (988.91 Ko)

Esthétique à la fois rétro et profondément ancrée dans notre époque, le pixel art nous apporte un regard différent sur la plus petite unité graphique de nos écrans qui peut évoquer bien plus qu'il n'y parait. Même si l'on est bien loin de l'âge d'or du pixel art, se situant entre les troisième et quatrième générations de consoles (soit entre 1985 et 1995 environ), on peut voir avec l'émergence du jeu indépendant ces dernières années une sorte de revival, ou même de second âge d'or.

Symbole d'une époque pionnière

Mario, Link, ou Samus sont, parmi tant d'autres, de véritables icônes du pixel art de cette première période, charnière dans le développement du jeu et de son esthétique, avant que n'apparaisse la 3D. Rudimentaire au début, il a su évoluer et défier les limites de la résolution des écrans. Comme le cinéma muet caricaturait les expressions pour la compréhension du spectateur, les jeux caricaturaient certains aspects pour que le joueur appréhende le mieux possible la physique d'un univers visuel fondamentalement étranger.

De nouveaux représentants du genre

Composition personnelle en pixel art
Les évocations Miyazakiennes du futur "Doko Roko", la poésie épurée de "Fez", l'ambiance de SF de "Dungeon Of The Endless" ou encore l'atmosphère survoltée du célèbre "Hotline Miami" et leur succès auprès du public démontrent que les grosses productions quasi-hollywoodiennes ne sont pas la seule voie que le jeu vidéo emprunte. Près de vingt ans ont passé depuis l'ère des consoles 8 bits et 16 bits, et le constat est sans appel: le pixel art survit. Mieux, il refleurit, porté par tout un pan de la culture actuelle. À mi-chemin entre nostalgie et modernisme alternatif, le pixel art semble avoir de beaux jours devant lui. L'imagination des créateurs ne saurait avoir de frontières, dans cette branche du jeu bien loin des contraintes de l'industrie de masse.






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