Le regard décalé: Femmes et violences


Par Rédigé le 27/11/2013 (dernière modification le 27/11/2013)

Le 25 novembre a eu lieu la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette journée comme beaucoup d'autres est soutenue par l'ONU. La célébration de cette journée est assez récente et tient sa source de l'assassinat des sœurs Mirabal en République dominicaine le 25 novembre 1960.


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Tragédie extraordinaire que l'histoire de ces trois sœurs, héroïnes et martyrs de Rafael Trujillo, qui dirigea la République dominicaine de 1930 à 1961. Charmé par une des sœurs qui ne répondit pas à ses avances et qui de plus se maria avec un communiste, cette femme lutta contre le harcèlement de Trujillo et le paya de sa vie, entraînant dans son martyre une grande partie de sa famille.

La lutte contre les violences faites aux femmes est reconnue aujourd'hui comme un véritable problème de santé publique mais ne fait pas pour autant encore la une des médias. Rappelons qu'en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon et qu'en Espagne 61 femmes sont mortes en 2011, contre 114 en Angleterre et au Pays de Galles, 137 en Italie. Après avoir été la lanterne rouge parmi les pays où les femmes étaient le plus victimes de violences, l'Espagne désormais annonce chaque décès dû à des violences conjugales par l'intermédiaire des médias, comme par exemple, on le fait pour les otages français dans le monde.

A l'occasion de cette journée, le ministère français des Droits des femmes a révélé son plan triennal de lutte dont une partie concerne la formation initiale de tous les professionnels impliqués. Désormais les médecins, les personnels médicaux et paramédicaux pourront mieux prendre en charge les femmes victimes de violences, les détecter et les aider avec en corollaire comme objectif affiché, l'idée de ne laisser "aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale". Désormais, 66 millions d'euros seront consacrés à cette lutte. Ne doivent pas seulement être concernés le personnel médical et sanitaire mais aussi les forces de l'ordre qui ne doivent plus accueillir les victimes par un "on n'est pas des assistants sociaux", pour cela il faut limiter les recours aux mains courantes au profit de vrais dépôts de plaintes.
C'est aussi l’occasion de rappeler qu'en France, on évalue à plus de 400.000 les victimes de violence conjugale et à 154.000 le nombre de femmes violées par an - chiffre que l'on peut imaginer nettement en dessous de la réalité puisque seulement 20% des femmes victimes déposent plainte. Il s'avère que dans 40% des cas, les violences apparaissent au cours d'une grossesse et que 16% des mortalités maternelles font suite à des violences au sein du couple.





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