Les inondations au centre d'un conseil présidentiel


Par Rédigé le 19/03/2010 (dernière modification le 19/03/2010)

Le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade a présidé ce jeudi 18 mars au Palais de la République, un Conseil présidentiel sur les inondations. D’importantes mesures furent ainsi annoncées.


Entre autres recommandations faites par le Président de la République figurent la possibilité d’interconnecter des lacs et surtout leur dragage pour ceux situés en hauteur, l’interdiction d’occuper les zones non-aedificandi, le renforcement de la protection des dunes de sable et des bandes de filaos le long du littoral.
«Les lacs en hauteur qui permettaient naturellement d’absorber le surplus des eaux de ruissellement dans la grande banlieue devront en toute urgence être dragués afin que d’ici à la prochaine saison hivernale leur capacité de rétention soit augmentée» a-t-il notamment recommandé. Et d’ajouter qu’«à brève échéance, on finalise les études sur leur nécessaire interconnexion». Puis, de préciser qu’«il faut travailler dans l’urgence pour réaliser le meilleur tracé».
Il a, ainsi, instruit son gouvernement et la commission technique chargée du suivi du dossier de «traduire ces recommandations en actes sans perdre de vue la complexité de tous les problèmes écologiques et sociaux connexes et des impacts environnementaux».

Un appel à l’endroit des bailleurs et partenaires du Sénégal

En prévision des prochaines pluies qui sans doute vont complexifier la question des inondations, le chef de l’Etat a invité les bailleurs de fonds et les partenaires à pré-positionner le plus tôt possible des pompes dont la capacité et l’efficacité sont à la mesure de l’ampleur du calvaire des populations de la banlieue qui vivent cette situation depuis près de six ans.
Il a, par ailleurs, soutenu l’idée du dessalement des eaux. A cet égard, le président Wade a proposé à la Banque mondiale «d’identifier les privés qui pourraient s’y intéresser». Le Sénégal doit, selon lui, se tourner vers cette solution pour faire face aux problèmes écologiques que pose l’alimentation de la région de Dakar en eau. Et ce, à partir du lac de Guiers et du département de Kébémer. Et Me Wade de préciser qu’«il s’agira de trouver un partenaire capable de produire la moitié de la consommation en eau de la capitale».

Ce conseil présidentiel qui a permis de recueillir toutes les recommandations permettant d’améliorer le dispositif de lutte, sera, sans doute un motif de soulagement pour les populations hantées par le calvaire engendré par les inondations.





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