Les mains propres

L'édito de la semaine


Par Rédigé le 21/07/2019 (dernière modification le 22/07/2019)

A peine révélée, l’affaire de Rugy serait déjà enterrée. Alors que les Français sauront mardi s’il y a eu dérapage dans les dépenses publiques – comme si certains en doutaient encore - il semblerait que dès maintenant, l’ancien ministre soit dédouané de tout abus.


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Edito 21 07 19.m4a  (1.66 Mo)

D’ailleurs, bien malin celui qui saurait sur quels critères tout cela est décidé et jugé. Car même si les dîners incriminés étaient professionnels, était-ce nécessaire de servir de tels mets à de tels prix pour autant? Même Anticor  - l’indispensable association qui veille aux dépenses de l’argent public - a préféré ne pas porter plainte ne voulant certainement pas perdre son temps à tenter de comprendre des critères opaques. C’est tout dire de ce tribunal d’opérette. On fait croire au commun des mortels que le ministre dépensier est puni et qu’il a été obligé de démissionner, mais au bout du compte, il est clair qu’il n’aura aucune sanction financière ou autre sauf dans le cas peut-être du financement de son parti avec ses indemnités parlementaires. Reste l’humiliation publique d’un homme et la frustration d’un peuple.

Toujours en plein été, et alors que la cote du président français se maintient voire progresse un peu, on apprend que le budget de l’Elysée continue a exploser. «Un accroissement de l’activité de la présidence» explique-t-on. Que répondre à cela? Peut-on reprocher à quelqu’un de trop travailler? Pour faire fonctionner le palais présidentiel, cela coûte quand même  près de 109 millions aux Français. Au moment où 65% de Français se priveraient de vacances, de tels chiffres sont comme toujours obscènes. On nous dira que cela n’a rien à voir et l’on qualifiera nos propos de populistes, comme d’autres sont traités de racistes.
Quittons Paris où Elisabeth Borne remplace François de Rugy à la tête du maudit ministère de l’Ecologie et de la transition énergique qui ne convainc plus personne, pour Bruxelles. Une autre femme, Ursula von der Leyen y a été élue cette semaine à la tête de l’Union européenne, à une très courte majorité. Pour être élue, cette dernière s’est engagée sur de nombreux points dont les premiers concernent l’écologie et les conditions environnementales. En vrac, parmi les engagements pris, citons la création d’un fonds pour une transition énergétique au profit des personnes et régions affectées, la réduction de CO2 en 2030 de 50 à 55%, la création d’une banque du climat, et la mise en place d’une taxe carbone aux frontières. Si tout cela pouvait être vrai…
Parmi les autres engagements pris, on trouve la nécessaire lutte contre les violences domestiques. En effet, il ne faudrait pas que le scandale de Rugy fasse écran aux 76 féminicides perpétrés en France depuis janvier et auxquels la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa répond par un projet de Grenelle des violences conjugales. Il est sûr que cela va changer quelque chose! Il est urgent de mettre fin au blabla et aux belles déclarations que les politiques pourront toujours psalmodier sur les tombes des victimes.

Enfin, il faut se réjouir que les trois suspects accusés du meurtre de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia décédée dans l’explosion de sa voiture il y a maintenant un peu moins de deux ans, vont être jugés. Toutefois, on ignore toujours qui sont les commanditaires. Par conséquent, ne seront jugés et condamnés du moins l’espère-t-on, que les hommes chargés  basses œuvres par ceux qui ne veulent pas se salir les mains.

 
 





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