Libye: Éléments faisant état de crimes de guerre

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Par J.N.B.L. Rédigé le 02/03/2015 (dernière modification le 01/03/2015)

De nouveaux témoignages recueillis par Amnesty International indiquent que l'armée de l'air égyptienne n'a pas pris les précautions nécessaires avant de mener une attaque qui a coûté la vie à sept civils dans un quartier résidentiel de la ville libyenne de Derna le 16 février.


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Ces événements s'inscrivent dans une série d'actes graves - dont certains s'apparentent à des crimes de guerre - commis ces dernières semaines, et qui attestent que les civils paient de plus en plus souvent le prix fort lors des attaques en représailles, à mesure que les violences s'intensifient en Libye.

Selon les autorités libyennes, lors de la dernière attaque en date, vendredi 20 février, 42 personnes, dont des civils, ont été tuées par des bombardements visant des cibles militaires et civiles dans la ville de Qubbah, dans l'est du pays. Un groupe connu sous le nom de Province de Barqa de l'État islamique a revendiqué les attaques, en représailles aux frappes aériennes égyptiennes.

"Les civils libyens sont en danger de mort tandis que les attaques en représailles lancées par tous les camps s'emballent au lendemain du meurtre de 21 coptes égyptiens. Les attaques qui ne font pas de distinction entre les civils et les cibles militaires constituent des crimes de guerre. Lorsque des homicides sont perpétrés dans le cadre d'attaques systématiques et généralisées contre une population civile, ils constituent des crimes contre l'humanité", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

L'armée égyptienne a effectué des frappes aériennes à l'aide d'avions de combat F-16 sur cette ville portuaire de l'est du pays, en représailles contre le meurtre très médiatisé de 21 coptes majoritairement égyptiens par un groupe se faisant appeler Province de Tripoli de l'État islamique. Ces homicides, qui constituent un crime de guerre, ont amené l'Égypte et le gouvernement libyen reconnu par les Nations unies à demander la levée d'un embargo sur les ventes et transferts d'armes aux forces libyennes.







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