Lutte contre l'impunité: un pas en avant à l'Est de la RDC

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Par Pacifique ZIKOMANGANE Rédigé le 23/02/2011 (dernière modification le 23/02/2011)

La population de la localité de Fizi à l'Est de la RDC est soulagée après la condamnation de neuf militaires FARDC pour viol, crime contre l'humanité et torture.


Garde du corps de Madame Kabila à Bukavu (c) Bruno L'Hoste
Neuf militaires congolais ont été condamnés lundi 21 février à une peine allant de 10 à 20 ans de prison par la cour militaire de Bukavu pour viol d'une cinquantaine de femmes à FIZI dans l'Est de la RDC du 1er au 2 janvier 2011. Parmi eux, le Lieutenant Colonel Daniel MUTWARE KIBIBI condamné à 20 ans de servitude pénale pour viol, crime contre l'humanité et autres actes inhumains. Un autre militaire a été acquitté.

C'est depuis le 9 janvier dernier que ces militaires comparaissent dans la cité de Baraka où s'était déplacé le tribunal. Tous étaient poursuivis pour crime contre l'humanité par déportation des civils au camp militaire, torture, viol collectif et systématique des femmes en présence de leurs enfants.

Le jour de la première audience, on pouvait lire et entendre "l'application de la tolérance zéro" une politique prôné par le chef de l'Etat congolais Joseph Kabila et que tout le monde attend impatiemment.

Fizi se trouve dans le Sud-Kivu, une province de l'Est de la RDC connue pour être le témoin régulier d'atrocité et où plusieurs femmes ont été et continuent à être victimes de viols. Certes la condamnation de ces militaires est une bonne chose, mais la stricte application de cette peine sera meilleure. La population s'en est réjouie car à l'annonce du verdict elle l'a fortement acclamé.
La population n'a presque plus confiance en la justice de son pays, et c'est pour une simple raison. Plusieurs jugements similaires en matière de viols ou tueries ont été prononcés mais quelques jours après les coupables sont relâchés.

Pour illustrer ce manque de confiance, un ancien rebelle du nom de Bosco NTAGANDA s'est vu confié de hautes fonctions au sein de l'armée congolaise (FARDC), pourtant mis en accusation par la cour pénale internationale.





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