Nimes : Pour la troisième fois, Sandra Ferrier-Prone en appelle au Président Sarkozy pour sauver son entreprise


Par Gilles Carvoyeur Rédigé le 13/03/2010 (dernière modification le 13/03/2010)

«Aidez moi, Monsieur le Président ! Dites aux banques de faire leur métier et de nous prêter ces quelques milliers d'euros qui nous font tant défaut».
A cette supplique, Nicolas Sarkozy a bien volontiers répondu, transmettant, la première fois, le dossier au Médiateur de la République, puis la seconde fois au Préfet du Gard. Seulement, l'intervention présidentielle, très sympathique, n'a pas suffi à convaincre les banquiers, inflexibles.


La PME de Sandra connaît un carnet de commandes bien rempli

Le cas de Sandra Ferrier et de sa PME illustre, oh! combien, l'attitude des banques qui jouent contre l'emploi en France, contre les Français, et contre la France ! Bref, un véritable scandale que le Président de La République, malgré tout son pouvoir, est incapable de faire cesser. Et pendant ce temps, à cause des banques, la liste des demandeurs d'emploi s'allonge à Pôle Emploi!

Voici ce qu'écrit Sandra Ferrier, le 3 novembre 2008 au Président Sarkozy :

«Depuis plus de 2 ans, je me bats auprès des banques, afin d’être aidée pour me sortir de mes difficultés financières. En vain. J’ai pris contact avec tous les organismes de France. Aucune réponse ! Je n’ai que des refus. Je suis interdit bancaire, mais à ce jour, j’ai honoré tous les chèques impayés. Il me reste à payer l’amende des timbres fiscaux : 1800 € environ (encore des frais!). Pour l’année 2008, j’ai payé plus de 8000 euros de frais de banque. En deux ans, j'ai payé environ 13000 euros de frais bancaires, c'est à dire le montant exact de ce que me réclame la banque aujourd'hui !

Avec cette somme, j’aurais préféré rembourser un prêt de restructuration de 70000.00 €.

Pourquoi je me sens si seule ? Pourquoi ai-je toujours l’impression qu'on aide plus les grosses entreprises que les petites ? Pourquoi ai-je le sentiment d’être victime d'une injustice ?

Les Banques me ferment la porte. Pour moi, ce sont-elles les fossoyeurs de l’économie française. Les faits sont bien différents des beaux discours que j’entends. Je compte enfin sur vous, Monsieur Le Président de la République, pour être aidée».


Nullement découragée, elle écrit, le 31 juillet 2008, au directeur de la Banque de France de Nîmes.

Elle explique que son projet de création d'entreprise a été longuement réfléchi et préparé (études supplémentaires, portefeuille clientèle transmis par l’entreprise de mes beaux parents, travail suffisant en perspective…).

«Les banques refusent de me prêter de l'argent car ma cotation est mauvaise. Certes, mes deux premiers bilans étaient en perte. J’aurais besoin de ce fameux prêt pour partir sur de bonnes bases. Je souhaiterais m’entretenir avec vous, afin d’éclaircir au mieux la situation». Sans succès.

Petit retour en arrière

En octobre 2005 quand elle créée sa boîte, elle démontre clairement dans son Business Plan toute la valeur de sa PME : une embauche pour 2 ans, avec son mari (expérience chez ses parents). La future structure est établie en fonction d’une personne active (charges, salaires, 1 véhicule…). CA prévu de 70000 pour 15 mois. Aucune aide à la création car elle est n'est restée que 10 jours au chômage (lui a-t-on répondu).

«En fait, le point positif de mon entreprise est vite devenu négatif : elle s’est trop vite développée à cause d'un portefeuille de clientèle plus important que prévu. Ce qui a nécessité des embauches supplémentaires (avec un effectif de 7 personnes en 2007), quatre véhicules en plus. Donc des charges supplémentaires…
Si l'on tient aux chiffres, ils sont tout autant élogieux avec un CA réalisé en 2005 / 2006 de 262000 € et un CA en 2007 de 371000 €».


Le tout sans aucune aide.

Résultat deux ans plus tard : «la situation est elle, que je connais un déséquilibre entre mon CA et ma trésorerie. Il suffit qu’une partie importante de mes paiements clients soit en retard pour que la PME se retrouve en difficulté financière».

Conséquence immédiate : une mauvaise cotation à la Banque de France.

Mais Sandra n'est pas du genre de femme a rester les deux pieds dans le même sabot.

Depuis plusieurs mois, elle est à la recherche d’un financement afin de restructurer sa société.

Mais du côté des banques, c'est porte close. Persévérante, elle risque un ultime courrier au directeur Régional de la Banque Populaire dans lequel elle explique la situation absurde dans laquelle elle se trouve.

La Banque Populaire lui refuse toute possibilité de restructurer sa dette arguant d'une mauvaise cotation à la Banque de France. Certes, ses deux premiers bilans étaient en perte. Mais son comptable a établi une situation au 31 juin 2008. Le compte de résultat est en bénéfice.

Elle réclame une nouvelle analyse de sa requête, vu l'urgence de la situation.

Pour tout dire, elle ne comprend pas l'attitude de la Banque Populaire car le Président Sarkozy a demandé à huit reprises aux Banques d’aider les PME. «J’ai même rencontré le Directeur de La Banque de France de Nîmes : il m'a affirmé qu’il fallait qu’une banque me fasse confiance car mon entreprise était saine».


Une seconde fois, le 25 août 2009, elle lance un SOS au Président Sarkozy.

«Depuis 2 ans, j’ai pris contact auprès de différentes banques, afin d’obtenir un prêt pour la trésorerie de mon entreprise, mais en vain. Elles me donnaient comme réponse d’attendre que mon bilan soit en bénéfice. Mais a-t-on forcément besoin d’un prêt quand l’entreprise va mieux ? Depuis juin 2008, je fais du bénéfice. Cependant, j’ai encore besoin d’argent car le bénéfice ne comble pas encore la perte des deux dernières années. Maintenant, j’obtiens comme réponse : il faut attendre début 2009. J’ai même certaines banques qui ne répondent pas à mes courriers. Vous constaterez quel est mon grand désarroi. De plus, avec la crise économique, les Banques se doivent de soutenir encore plus les PME. J’ai même pris contact auprès du directeur du service des Entreprises de la Banque de France de Nîmes : il m’a lui-même répondu que mon entreprise était saine. J’ai du travail. Qu’il fallait seulement qu’une banque me fasse confiance. Mais vu leur attitude, je ne sais plus que faire. SVP, venez à mon aide».

Le plus consternant dans cette histoire c'est que la PME de Sandra connaît un carnet de commandes bien rempli : «J’ai toujours autant de travail et j’ai confiance en mon équipe. On fait tout pour s’en sortir ». Ses salariés et elle sans doute mais pas la banque qui semble justement faire le contraire, quitter à conduire au chômage plusieurs employés !

En collectionnant plus de 70 heures de travail par semaine (contre 35 heures voire 32 dans les banques), Sandra et son mari ne peuvent même pas se dégager un salaire.

Tandis que les banquiers, une fois leurs 32 heures hebdomadaires effectuées, voient leur salaire tomber tous les mois !

Honnête et travailleur, le couple est à bout de nerf. Il n'en peut plus de ce mépris des banquiers, tout juste bons à donner des leçons de gestion, eux qui ont plantés allégrement l'économie mondiale à coup de milliards d'euros !

Et pour faire face à ses échéances, la PME doit compter sur les fournisseurs et les clients qui jouent le rôle de banquier pour l'entreprise puisque les banques françaises ne veulent plus faire leur métier de banquier!

Pendant ce temps, le harcèlement insidieux continue...

Dans un courrier en date du 06/01/2010, la banque lui répond qu'elle est incapable de prendre une décision quant à la proposition de plan d’amortissement, que Sandra à soumis à son agence dans sa lettre du 16/12/2009 ! L'établissement souhaite attendre la date d’échéance du 10/02/2010. A ce jour, elle n'a toujours pas de réponse. Sa trésorerie est au même point : elle a beaucoup de factures clients en attente d’encaissement (comme tous les mois).

«N’ayant toujours pas de fond de roulement, je ne suis pas en mesure de vous solder, dans sa totalité, la ligne de découvert de 15000.00€»
conclut-elle en colère.

Pour assurer définitivement l'avenir de la sa PME, la jeune femme a absolument besoin de ce fameux prêt pour repartir sur de bonnes bases.


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