Nouvelle mise en examen pour Nicolas Sarkozy


Par Rédigé le 23/02/2016 (dernière modification le 22/02/2016)

Auditionné par le juge Serge Tournaire le 16 février 2016, l'ancien président français a été mis en examen pour financement illégal de campagne électorale, et placé sous le statut de témoin assisté pour usage de faux, escroquerie et abus de confiance dans le cadre de l’affaire Bygmalion.


Nicolas Sarkozy. Photo (c) Guillaume Paumier.

Nicolas Sarkozy mis en examen.mp3  (170 Ko)

Ce nouveau rebondissement de l'affaire Bygmalion provoque une étrange satisfaction dans le camp Sarkozy. Alors que Brice Hortefeux affirme que "l’honnêteté et la probité de Nicolas Sarkozy sont reconnues", son avocat Thierry Herzog exprime "le soulagement d’être lavé de tout soupçon dans l’affaire Bygmalion". Qualifiée d’enfumage par de nombreux médias, la ligne de défense du clan Sarkozy repose sur une contre vérité.

Si Nicolas Sarkozy bénéficie de la présomption d’innocence, rappelons que, contrairement à ce que prétend son avocat, le statut de témoin assisté ne signifie pas la reconnaissance par le juge de son innocence. En droit, le témoin assisté est "celui à l’encontre duquel il existe des indices rendant vraisemblable qu’il ait pu participer à la commission des infractions dont le juge est saisi". Le témoin assisté peut à tout moment être mis en examen si le juge dispose de nouveaux éléments à charge.

Déjà mis en examen pour "corruption active" et "trafic d’influence" en 2014 dans l’affaire dite des écoutes, l’affaire Bygmalion constitue un nouveau coup dur pour le futur candidat Sarkozy, même si, comme l’affirme Thierry Herzog: "être mis en examen n’empêche pas d’être candidat à l’élection présidentielle".






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